Le Burkina Faso s’achemine vers une interdiction des emballages et sachets plastiques. En début octobre, le conseil des ministres a adopté un avant-projet de loi visant à les bannir. Une décision qui suscite des appréhensions dans une bonne partie de la population, très habituée aux emballages et autres sachets plastiques.
Depuis quelques semaines, Rasmané Ouédraogo n’a plus la conscience tranquille. Ce distributeur de sachets plastiques, très connu des vendeuses des marchés de Ouagadougou, est inquiet. Cette activité est son unique source de revenus mais depuis le 04 octobre dernier, le gouvernement a annoncé avoir élaboré un avant-projet de loi contre les sachets plastiques.
Mais au constat, ce texte très peu connu par la population, n’est pas appliqué. Depuis de longues années, les sachets plastiques font partie intégrante du quotidien des burkinabés.
Dans les marchés, ils sont utilisés pour emballer et transporter des marchandises. Habibou Zoungrana, une vendeuse de légumes dans un marché de la capitale explique avoir déjà essayé d’utiliser d’autres matières pour emballer ses marchandises mais elles ne sont pas aussi efficaces et pratiques comme le plastique.
Du côté des autorités, on soutient qu’il faut maintenant abandonner les sachets plastiques très nocifs pour l’environnement.
Roger BARO, le ministre burkinabé de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement propose aux populations de commencer à faire leurs courses avec des sacs en tissu.
Le gouvernement donne un délai de six mois à tous les usagers des emballages et autres sachets plastiques, pour se conformer au nouveau texte qui sera prochainement voté au parlement de transition.