En 2019, le Grand Prix de Judo d'Antalya avait accueilli 485 athlètes issus de 76 pays.
L'équipe française de judo, portée par Teddy Riner, se prépare activement pour les Jeux olympiques ce week-end au tournoi d'Antalya, où Madeleine Malonga tentera de briller chez les -78kg pour obtenir le dernier billet français encore en jeu.
Après sa victoire au Grand Chelem de Paris début février, Teddy Riner revient à la compétition en Türkiye avec pour objectif habituel de décrocher la victoire.
Son entraîneur, Franck Chambily, explique à l'AFP que l'objectif principal est de
, mais surtout de
"voir où il en est sur la préparation olympique"
, car ce tournoi marque une étape cruciale pour le colosse de 34 ans, en vue de son quatrième titre olympique, après ceux remportés chez les lourds en 2012 et 2016, ainsi que celui par équipe en 2021.
Comparé à Paris il y a deux mois, le niveau de la compétition sera
, selon son entraîneur, avec la présence notamment du Japonais Tatsuru Saito et du Finlandais Martti Puumalainen, champion d'Europe en titre.
Pour Riner et les autres sélectionnés olympiques français présents à Antalya, tels que Luka Mkheidze (-60 kg), Walide Khyar (-66 kg), Alpha Djalo (-81 kg) et Maxime-Gael Ngayap Hambou (-90 kg), l'objectif sera également de grimper au classement olympique pour faire partie des huit têtes de série aux Jeux et ainsi bénéficier d'un tirage au sort plus favorable.
Antalya représente l'une des dernières compétitions avant les JO: deux autres Grands Chelems, au Tadjikistan et au Kazakhstan, suivis des Championnats du monde à Abou Dhabi (19-24 mai), sont prévus en mai comme ultimes occasions de se mesurer avant les Jeux.
"L'idée est aussi de prendre le plus d'adversaires possibles qui seront aux Jeux pour arriver le jour J avec le maximum d'informations sur ces concurrents potentiels"
, explique Baptiste Leroy, entraîneur de l'équipe de France masculine.
Comme Riner, Luka Mkheidze a commencé l'année avec une victoire à Paris chez les légers. Le champion d'Europe en titre a enchaîné avec l'argent à Bakou et, en cas de performance à Antalya, il pourrait être assuré d'être tête de série. Médaillé de bronze à Tokyo, il vise l'or à Paris.
L'importance d'être tête de série est soulignée par Baptiste Leroy:
"Il faut savoir qu'aux derniers Jeux olympiques, 83% des médaillés étaient têtes de série, 75% chez les femmes".
C'est cette course au classement olympique et aux informations qui a incité les délégations à se rendre en force en Türkiye (629 judokas inscrits pour 93 nations).
"L'un des objectifs serait aussi que nos Français puissent prendre les Japonais avant les Jeux, ce serait top"
, explique l'entraîneur Leroy.
Pour Riner, la donne est différente:
"C'est plus les Japonais et les autres qui ont envie de le prendre, c'est l'homme à abattre, ils cherchent des stratégies pour pouvoir le battre lors de la grande compétition".
Malonga "remet le couvert"
Chez les femmes, l'attention sera particulièrement portée sur Madeleine Malonga (-78kg), qui jouera son ticket pour les Jeux.
La fédération a déjà sélectionné treize judokas sur quatorze, et seule cette catégorie reste à pourvoir. Malonga a son destin entre les mains, après la décevante 5e place de sa concurrente Audrey Tcheuméo en Géorgie la semaine dernière.
La médaillée d'argent à Tokyo avait déjà pris une longueur d'avance au tournoi de Paris en battant Tcheuméo avant de s'offrir le bronze.
Une compétition qu'elle espérait alors décisive.
"Mais s'il faut remettre le couvert on remettra le couvert!"
, avait-elle dit. Le défi est lancé.
#Judo
#Teddy Riner
#Madeleine Malonga
#Antalya
#tournoi
#préparation olympique
#objectif
#compétition
#classement olympique
#adversaires
#France
#Turquie
#Jeux olympiques
#performances
#enjeux
#stratégie
#championnats du monde
#têtes de série
#judokas
#Tokyo
#médailles