La France envisage de lever quelque 300 milliards d'euros de dettes en 2025 pour répondre aux besoins de l'État en matière de financement, a annoncé, jeudi, l'Agence France Trésor (AFT) dans un communiqué.
Il s'agit du programme indicatif du financement de l'Etat pour l'exercice 2025, arrêté par le ministre démissionnaire de l'Economie, des finances et de l'industrie, Antoine Armand.
Le communiqué stipule:
Le programme de financement pour 2025 prévoit des émissions à moyen et long terme nettes des rachats à hauteur de 300 milliards d'euros.
Rappelant que ce montant d'endettement était le même que celui proposé par le gouvernement Barnier, pourtant censuré, Le Figaro a commenté:
La France est excessivement endettée, à 112,8% du PIB, et termine l'année dans un épais brouillard budgétaire.
La France, entame l'année 2025, en effet, sans budget et sans loi de finances, en raison d'une motion de censure qui a fait tomber le gouvernement qui avait tenté de faire adopter le projet de loi de financement de la sécurité sociale sans passer par le vote, mais en activant l'article 49.3 de la Constitution.
Pour rappel, la France et six autres pays de l'Union européenne ((Belgique, Hongrie, Italie, Malte, Pologne et Slovaquie) ont été placés en procédure de déficit public excessif à la fin du mois de juillet dernier et risquent de subir des sanctions s'ils ne présentent pas un plan de redressement des finances publiques.
Le projet de loi de finances de 2025, présenté par le gouvernement de Michel Barnier, envisageait des économies à hauteur de 60 milliards d'euros en 2025, et une réduction progressive du déficit budgétaire pour le ramener à hauteur de 3% du PIB (norme européenne), à l'horizon 2027.