JO 2024: Controverse mondiale autour de la cérémonie d'ouverture

La rédaction
10:2329/07/2024, lundi
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Tableau qui a été perçue comme étant une représentation blasphématoire de la Cène, lors de la cérémonie d'ouverture des JO 2024, à Paris, le 26 juillet 2024
Crédit Photo : X / X
Tableau qui a été perçue comme étant une représentation blasphématoire de la Cène, lors de la cérémonie d'ouverture des JO 2024, à Paris, le 26 juillet 2024

La parodie de "La Cène" et la valorisation à outrance de la propagande LGBT lors de la cérémonie d'ouverture des JO 2024 de Paris, ont suscité de vives réactions à travers le monde.

Le Comité international olympique (CIO) a présenté des excuses formelles après les plaintes concernant une séquence controversée lors de la cérémonie d'ouverture des JO 2024. Cette scène montrait des drag-queens réinterprétant "La Cène" de Léonard de Vinci, ce qui a profondément offensé les Croyants de par le monde.


Bien que Thomas Jolly, l'organisateur de la cérémonie, a nié toute relation entre la Cène et sa réalisation artistique, les autorités olympiques ont clairement pris leur distance.


Anne Descamps, porte-parole de Paris 2024, a déclaré lors d'une conférence de presse:
"Clairement notre intention n'était pas d'afficher un manque de respect à quelque groupe religieux que ce soit. À l'inverse, notre intention était de montrer de la tolérance et de la communion. Si des gens ont été offensés, nous nous en excusons."

Une cérémonie censurée


La parodie blasphématoire de la Cène n'était pas le seul élément de la cérémonie d'ouverture à avoir choqué l'opinion publique.


Si pendant plusieurs minutes, le long show présenté comme inclusif mêlant personnes transgenres, lesbiennes et/ou homosexuelles, a effectivement causé un tollé mondial, la scène montrant un "trouple" LGBT effectuant des gestes érotiques ou la décapitation de Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI et dernière reine de France, ont également fait polémique.


Les chaînes de nombreux pays musulmans, à l'instar du Maroc et de l'Algérie, ont choisi de couper les images et de ne pas les diffuser car susceptibles de heurter les valeurs de leur nation respective.

Le Comité Olympique a lui-même censuré les passages problématiques qui ne sont plus disponibles sur ses différentes plateformes vidéos.


Condamnations de la communauté religieuse mondiale


Dans le monde entier, de nombreuses institutions religieuses ont condamné la parodie blasphématoire de la cérémonie d'ouverture.


Al-Azhar Al-Sharif, une des plus importantes institutions de l'islam sunnite, a condamné ces scènes qualifiées
"d'insultantes"
pour le Christ, soulignant que
"l'insulte au Christ ou à l'un des prophètes relève de l'extrémisme et d'une barbarie irréfléchie".

L'institution islamique égyptienne a mis en garde contre le danger d'utiliser des événements internationaux pour banaliser les insultes à la religion et promouvoir des comportements jugés déviants.

Le Conseil des Églises du Moyen-Orient (CEMO) a quant à lui exprimé son indignation face à ce qu'il a appelé "
un outrage au mystère des mystères du christianisme".
Le CEMO a dénoncé une ignorance totale des concepts de liberté et de dignité humaine.

L'Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte (ACOHL), institution catholique siégeant à Jérusalem, a également soutenu le communiqué du CEMO, affirmant que la cérémonie avait manqué de respect aux croyances chrétiennes.


Aux Etats-Unis, l'évêque Robert Barron du Minnesota a condamné ce qu'il a qualifié de
"moquerie arrogante".
Il a exprimé son profond mécontentement face à ce qu'il considère comme une
"insulte gratuite à l'Eucharistie".

La Conférence des Évêques de France a également publié un communiqué condamnant les scènes de la cérémonie, qualifiant certaines d'entre elles de
"christianophobes," "irrespectueuses"
et
"blasphématoires".

Réactions politiques en France et à l'international


Les religieux et ecclésiastiques ne sont pas les seuls à s'être indignés contre la cérémonie d'ouverture des JO 2024. De nombreux politiciens ont également critiqué ce qu'ils ont vu.


Ainsi, Viktor Orban, Premier ministre hongrois, en a profité pour tacler l'Occident, déclarant qu'il n'existe
"aucune moralité"
dans le monde occidental. Il a utilisé la cérémonie d'ouverture des JO 2024 comme exemple pour soutenir ses arguments.

La Russie, exclue des JO de Paris en raison de la guerre contre l'Ukraine, a qualifié l'événement de
"massif échec"
. Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a critiqué divers aspects de l'organisation, dénonçant notamment l'état de Paris et la représentation de "La Cène."

Sur des canaux pro-Kremlin de la messagerie cryptée Telegram, de nombreux utilisateurs ont ironisé avec le message suivant
"Effectivement, nous notre place n'est pas aux JO 2024"
.

Retrait de publicités


La société de technologie américaine C Spire a retiré ses publicités des Jeux Olympiques, déclarant :
"Nous étions choqués par la moquerie de la Cène lors des cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris".
Le gouverneur du Mississippi, Tate Reeves, a soutenu cette décision, affirmant que
"Dieu ne sera pas moqué".

La cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, bien que célébrée pour ses prouesses techniques et son innovation, restera dans les mémoires pour la controverse qu'elle a suscitée.


Les réactions vives des communautés religieuses et politiques du monde entier mettent en lumière les défis de concilier expression artistique et respect des sensibilités religieuses, mais également la percée du wokisme dans le domaine artistique.


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