Sandro Fantinel, membre du parti de Jair Bolsonaro et conseiller municipal de Caxias do Sul, ville importante du Rio Grande do Sul, avance que les racines des arbres, gorgées d'eau, sont responsables des glissements de terrain ayant bloqué les routes.
Eduardo Velez, spécialiste chez MapBiomas, un collectif regroupant des ONG et des universités brésiliennes, souligne que la déforestation, conjuguée au changement climatique, a exacerbé l'intensité des inondations. Le Rio Grande do Sul, situé à la frontière avec l'Uruguay et l'Argentine, a récemment subi le pire désastre climatique de son histoire, avec des conséquences désastreuses tant urbaines que rurales.
Cette déforestation a également favorisé l'expansion des plantations de riz et de monocultures de conifères ou d'eucalyptus, aggravant ainsi les risques d'inondations.
Actuellement, les cours d'eau, encombrés par les dépôts de boue provenant des inondations récentes, perdent en profondeur, ce qui aggrave les risques d'inondations lors de précipitations intenses.
Pour Eduardo Velez, il est impératif de mettre en œuvre des politiques de replantation de la végétation native, en plus des mesures de relogement des populations exposées aux risques et de reconstruction des infrastructures. Malgré quelques initiatives, comme l'engagement à replanter 90 000 hectares de la forêt atlantique en 2023, la région manque encore de mesures à grande échelle.
Jaqueline Sordi, biologiste régionale, espère que ces inondations historiques sensibiliseront la société à l'importance des mesures scientifiques préventives, soulignant que l'attention n'est souvent portée au problème qu'une fois que les conséquences sont manifestes.