Ukraine: pour le chef du Parti de la gauche européenne, "il est temps de négocier"

15:0319/03/2024, mardi
AFP
L'homme politique autrichien, Walter Baier.
Crédit Photo : @agerpres / X
L'homme politique autrichien, Walter Baier.

Le chef de la principale formation de gauche radicale européenne, Walter Baier, a estimé qu'il était "temps de négocier" pour mettre fin à la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine, apportant son "soutien total" aux récents propos du pape François.

Désigné fin février candidat à la présidence de la Commission européenne par le Parti de la gauche européenne (PGE) dont il est le président, ce communiste autrichien de 70 ans a déclaré:


Je crois qu'aider le peuple ukrainien signifie faire des efforts pour tenter de mettre fin à la guerre.

Il s'exprimait lors d'une interview lundi avec la "European Newsroom", regroupant des agences de presse européennes dont l'AFP.


Il a précisé que le PGE - qui regroupe 26 partis membres et vient d'adopter son manifeste en prévision des élections au Parlement européen de juin -,
"condamnait absolument l'agression russe", "une violation du droit international".

M. Baier a ensuite rappelé les morts et les destructions causées par deux ans de guerre et ajouté que le front en Ukraine était
"gelé".
Et de poursuivre:

Je souhaiterais que l'Union européenne (...) fasse des efforts diplomatiques pour entamer des négociations pour parvenir à un cessez-le-feu et obtenir le retrait des troupes russes.

"À cet égard, je soutiens pleinement ce qu'a dit le pape François. Il est temps désormais de mettre fin à la guerre, il est temps de négocier et d'arrêter de tuer"
, a-t-il estimé.

Dans une interview à la télévision suisse RTS diffusée le 9 mars, le pape avait invité l'Ukraine à
"hisser un drapeau blanc et à négocier"
pour mettre un terme à la guerre
"avant que les choses n'empirent",
suscitant une vive polémique et des tensions diplomatiques entre Kiev et le Vatican.

Le Parti de la gauche européenne, qui est opposé à l'expansion de l'Otan et à
"la nouvelle course aux armements en Europe",
compte parmi ses membres Die Linke en Allemagne, le Parti communiste français ou encore Syriza en Grèce. Dix partis, dont la France insoumise, y ont le statut d'observateurs.

Alors que les sondages prédisent une poussée de l'extrême droite aux élections européennes, Walter Baier a estimé qu'il y avait une
"obligation morale et culturelle"
à combattre ces idées.

"Mais combattre l'extrême droite requiert des politiques sociales fortes, du respect pour les intérêts des classes populaires"
, a estimé le responsable, insistant sur l'importance de
"libérer les jeunes générations de la menace de la précarité"
et de
"permettre l'accès à des logements décents et abordables".

Au Parlement européen, 37 eurodéputés siègent actuellement au sein du groupe de La Gauche (GUE/NGL). Ils sont issus notamment du PGL mais aussi de l'alliance "Maintenant le peuple" qui compte dans ses rangs la France insoumise, Podemos (Espagne) ou encore le Bloc de gauche (Portugal).


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