L’UNRWA affirme que le raid israélien contre son site de Jérusalem-Est a violé les privilèges et immunités de l’ONU

La rédaction avec
18:109/12/2025, mardi
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Le porte-parole de l'UNRWA, Jonathan Fowler, montre le logo de l'Agence dans son bureau du bureau régional de Cisjordanie à Jérusalem, le 29 octobre 2024.
Crédit Photo : AHMAD GHARABLI / AFP
Le porte-parole de l'UNRWA, Jonathan Fowler, montre le logo de l'Agence dans son bureau du bureau régional de Cisjordanie à Jérusalem, le 29 octobre 2024.

Un haut responsable de l’UNRWA a fermement condamné mardi le raid mené par Israël contre le siège de l’agence à Jérusalem-Est, dénonçant une "violation flagrante" des obligations d’Israël en tant qu’État membre de l’ONU.

S’adressant à Anadolu, Jonathan Fowler, responsable principal de la communication à l’UNRWA, a expliqué que la police israélienne et des agents municipaux ont fait irruption tôt lundi dans l’enceinte de l’agence, coupant toutes les communications.


"Ils sont arrivés avec des camions et des chariots élévateurs, ont emporté du mobilier, du matériel informatique et d’autres biens. Le drapeau des Nations unies a été arraché du toit et remplacé par un drapeau israélien"
, a-t-il déclaré.

Il a rappelé que, même si l’UNRWA n’utilise plus ce site depuis son évacuation forcée en janvier 2025, il demeure un bâtiment onusien protégé par les conventions internationales.

"Les locaux de l’ONU sont inviolables. Rien de tout cela n’aurait dû se produire"
, a insisté Fowler, ajoutant que les équipes de l’ONU ont pu réintégrer les lieux pour évaluer les dégâts et récupérer ce qui restait.

Selon lui, la banalisation de tels incidents mettrait en péril des principes fondamentaux du droit international.
"Si cela devient normal, c’est l’État de droit international lui-même qui s’érode. Et cela dépasse largement le cas d’Israël ou du Moyen-Orient: l’impact est global."

Fowler a salué la condamnation ferme du Secrétaire général Antonio Guterres et indiqué que des démarches diplomatiques sont en cours auprès des autorités israéliennes, tout en reconnaissant les limites de l’ONU lorsque l’un de ses États membres refuse de respecter les conventions qu’il a signées.


Il a ajouté que d’autres gouvernements ont également dénoncé l’incident, le qualifiant de symptôme d’une
"nouvelle réalité dangereuse"
marquée par un mépris croissant du droit international depuis la guerre à Gaza.

"Cela doit cesser. Il faut renouer avec un cadre clair : les règles sont les règles, et nous devons vivre dans un monde fondé sur le respect du droit"
, a conclu Fowler.

Créée il y a plus de 70 ans pour soutenir les réfugiés palestiniens expulsés de leurs terres, l’UNRWA traverse une grave crise financière depuis qu’Israël lui a interdit d’opérer sur son territoire et lancé une campagne d’accusations visant certains employés, l’obligeant à évacuer ses locaux en début d’année.


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