Les délégués se réunissent pour la onzième session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale.
La représentante de la Türkiye auprès de l’ONU, Gulsah Cumurcu Kader, a mis en garde mardi contre "des atrocités graves pouvant s’apparenter à un génocide", estimant que la situation dans la bande de Gaza constitue un rappel urgent de l’importance de la prévention.
"Alors que la promesse de “plus jamais ça”, formulée après la Shoah, reste gravée dans notre conscience collective, la communauté internationale continue d’être témoin d’atrocités susceptibles de relever du génocide"
, a-t-elle déclaré lors d’une réunion de haut niveau marquant le 10ᵉ anniversaire de la Journée internationale de commémoration des victimes de génocide.
Elle a souligné que Gaza représente
"un sombre avertissement et un signal de réveil"
, appelant à ce que
"les enseignements tragiques du passé orientent nos actions".
Kader a rappelé que le droit international demeure central, soulignant que la Convention de 1948 sur le génocide
"définit de manière précise la portée juridique du terme"
et que
"seule une juridiction compétente peut déterminer si un génocide a été perpétré".
Elle a exhorté les États à ne pas instrumentaliser ce terme à des fins politiques, avertissant que le monde fait face à une progression inquiétante du
"racisme, de la xénophobie, de l’islamophobie, de la discrimination et d’une intolérance banalisée".
"Il ne peut y avoir d’impunité pour les violations graves du droit international, comme celles observées à Gaza"
, a-t-elle poursuivi, rappelant que la justice et la responsabilité constituent des piliers essentiels de la prévention.
Enfin, Kader a insisté sur l’importance des
"mécanismes d’alerte précoce"
et appelé à renforcer la coordination au sein des Nations unies afin de donner un sens concret à l’engagement de
"plus jamais ça".
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