Température de 62,3° ressenti à Rio: Le Brésil étouffe

15:3818/03/2024, Pazartesi
AFP
Brésiliens profitant de la plage de Recreio dos Bandeirantes en pleine vague de chaleur à Rio de Janeiro, Brésil, prise le 17 mars 2024.
Crédit Photo : TERCIO TEIXEIRA / AFP
Brésiliens profitant de la plage de Recreio dos Bandeirantes en pleine vague de chaleur à Rio de Janeiro, Brésil, prise le 17 mars 2024.

La chaleur écrasante qui sévit en Amérique latine depuis le début de l'année a propulsé le thermomètre à un niveau sans précédent, atteignant un ressenti record de 62,3°C à Rio de Janeiro.

"Évitez toute exposition prolongée au soleil. Hydratez-vous !"
, a averti le système d'alerte municipal de Rio, signalant un ressenti de 62,3°C à 09h55 locales à Guaratiba, un quartier de l'ouest, après 60,1°C la veille, établissant ainsi un nouveau record depuis le début de ces relevés en 2014.

La zone ouest de Rio est principalement habitée par des quartiers défavorisés, excentrés et mal desservis, abritant plus de 40% de la population de cette métropole de plus de six millions d'habitants.

Avec une température réelle maximale de 42°C dimanche, le ressenti a grimpé en flèche, même dans le quartier résidentiel du Jardin botanique au sud de Rio, connu pour sa végétation luxuriante, où le ressenti a atteint 57,7°C dimanche.

"Nous essayons de nous protéger en cherchant des endroits plus frais, comme près de la mer, mais nous devons prendre des mesures"
, a confié à l'AFP Raquel Correia, 49 ans, habitante de Rio, alors qu'elle se trouvait dans un parc du centre-ville.

"Je crains que la situation ne s'aggrave, car la population augmente rapidement et la déforestation s'intensifie en raison de la croissance du nombre de logements"
, a-t-elle ajouté.

Les plages emblématiques d'Ipanema et de Copacabana à Rio étaient bondées dimanche. De nombreux habitants ont également cherché refuge dans le parc de Tijuca, véritable oasis verte au cœur de la ville.


À São Paulo, la plus grande ville d'Amérique du Sud avec plus de 12 millions d'habitants, la journée de samedi a été la plus chaude de l'année, avec un thermomètre atteignant 34,7°C.

Il s'agit de la température la plus élevée enregistrée pour un mois de mars depuis le début des relevés de l'Institut national brésilien de météorologie (Inmet) en 1943.


Dimanche a apporté un léger répit, le mercure tombant à 34,3°C, égalant ainsi le précédent record pour un mois de mars établi en 2012.


Une fois de plus, les parcs de la métropole brésilienne la plus peuplée ont été pris d'assaut. De nombreux habitants se sont également dirigés vers le littoral, provoquant d'énormes embouteillages aux portes de la ville, formant même une file de voitures de 20 kilomètres, selon les médias locaux.


"Nous n'avions jamais connu une telle chaleur auparavant, les choses ont beaucoup changé récemment"
, a déploré Vanuza Maria Estevan, 40 ans, auprès de l'AFP.

Inondations dans le sud


Dans le sud du Brésil, c'est l'inverse: la pluie menace. Des précipitations extrêmes sont prévues pour cette semaine, ont averti les autorités.


"Le centre-sud du Brésil sera exposé à un risque élevé de fortes pluies et d'orages tout au long de la semaine"
, a prévenu dimanche l'agence d'information météorologique MetSul.
"Le système le plus préoccupant est un front froid très intense qui apportera des pluies torrentielles et des vents violents"
, a-t-elle ajouté.

Certaines localités de l'État du Rio Grande do Sul ont enregistré des quantités de précipitations
"exceptionnellement élevées"
. À Uruguaiana, la ville la plus touchée de l'État, des images de rues inondées et d'autobus partiellement submergés ont été diffusées.

Jusqu'à 500 millimètres de pluie pourraient tomber, selon MetSul, alors qu'en février, l'État du Rio Grande do Sul suffoquait sous une
"bulle de chaleur extrême"
en provenance d'Argentine.

Les experts imputent ces phénomènes météorologiques extrêmes et cette instabilité au changement climatique et au phénomène El Niño, qui affecte le cône sud de l'Amérique latine en cette période estivale, provoquant des incendies de forêt au Chili.


Le climat actuel s'est déjà réchauffé d'environ 1,2°C par rapport à 1850-1900, entraînant une augmentation des sécheresses, des inondations et des vagues de chaleur.


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