Le secrétaire général des Nations unies a dénoncé lundi la "menace renouvelée" des mines antipersonnel, quelques jours après que les États-Unis ont déclaré qu'ils fourniraient ces armes aux forces ukrainiennes.
Ces remarques ont eu lieu lors d'une conférence tenue au Cambodge, destinée à évaluer les progrès concernant la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a salué le travail de déminage et de destruction des mines dans le monde entier.
Les remarques de M. Guterres ont été prononcées par la sous-secrétaire générale de l'ONU, Armida Salsiah Alisjahbana.
L'AFP a contacté son bureau et un porte-parole de M.Guterres pour demander si ces remarques visaient l'Ukraine en particulier.
La semaine dernière, Washington a annoncé que les Etats-Unis enverraient des mines à Kiev, ce qui a été immédiatement critiqué par les organisations de droits humains.
La conférence se tient au Cambodge, l'un des pays les plus minés au monde, victime d'une guerre civile qui a duré plus de trente ans à partir des années 60.
Depuis 1979, environ 20.000 personnes ont été tuées au Cambodge par des mines et autres munitions non-explosées, tandis que le double ont été blessées.
La Campagne internationale pour l'interdiction des mines (ICBL) a déclaré mercredi qu'au moins 5.757 personnes avaient été victimes de mines et de restes explosifs de guerre dans le monde l'année dernière. Et 1.983 d'entre elles ont été tuées.