L'accord, déjà partiellement suspendu l'an dernier après la mise en orbite d'un satellite espion nord-coréen, est désormais complètement révoqué. Cette décision permet à Séoul de reprendre les exercices de tirs réels et de relancer les campagnes de propagande par haut-parleurs le long de la frontière, méthode utilisée pour la dernière fois en 2016 après un essai nucléaire nord-coréen.
Le Conseil national de sécurité à Séoul a affirmé que le respect des modalités restantes de cet accord désavantageait la Corée du Sud en matière de capacité à répondre aux menaces, telles que l'envoi récent de ballons remplis de déchets.
La semaine dernière, près d'un millier de ballons remplis de déchets, allant de mégots de cigarettes à des excréments d'animaux, ont été lancés par Pyongyang en direction de la Corée du Sud. La Corée du Nord a justifié cette action en représailles à des envois de propagande hostile par des activistes sud-coréens.
En réponse aux provocations, Séoul prévoit de reprendre ses campagnes de propagande en utilisant d'immenses mégaphones pour diffuser de la musique pop et des messages anti-régime dans des zones proches de la zone démilitarisée (DMZ). Ces mesures visent à exercer une pression psychologique sur le régime nord-coréen et à répondre aux provocations de manière symbolique et directe.
La suspension de l'accord de 2018 marque une escalade des tensions entre les deux Corées, qui restent techniquement en guerre depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953). Le climat actuel souligne les défis persistants et la fragilité des relations intercoréennes malgré les tentatives de rapprochement passées.