Ce front soupçonne le président de jouer la montre, soit pour avantager son camp parce que les choses se présenteraient mal pour lui à la présidentielle, soit pour s'accrocher au pouvoir au-delà du 2 avril.
Des manifestations contre le report, réprimées, ont fait quatre morts et donné lieu à des dizaines d'interpellations.
Le Conseil constitutionnel a mis son veto au report le 15 février. Mais les Sénégalais, qui ont toujours voté fin février depuis 1978, ignorent toujours quand ils éliront leur cinquième président, et même pour qui ils voteront.
Dix-sept des 19 candidats retenus en janvier par le Conseil constitutionnel ont boycotté les discussions, comme Aar Sunu Election et d'autres plateformes.
Rien n'est ressorti lundi qui indique que l'élection pourrait avoir lieu avant le 2 avril. M. Sall a dit souhaiter que les Sénégalais votent d'ici au début de la saison des pluies, en juin/juillet.
Certains parmi les quelques centaines de responsables politiques, représentants de la société civile et autres dignitaires religieux qui participaient aux discussions ont réclamé qu'il reste jusqu'à l'installation de son successeur, y compris au-delà du 2 avril.