Le président sénégalais Macky Sall réunit lundi un certain nombre d'acteurs politiques et sociaux pour tenter de forger un accord sur la date de la présidentielle, mais des protagonistes majeurs ont annoncé qu'ils boycotteraient les discussions.
M. Sall s'est donné deux jours, lundi et mardi, pour trouver une sortie à la crise que traverse le pays, l'une des plus graves en 64 ans d'indépendance, depuis qu'il a décrété le 3 février le report de la présidentielle qui devait se tenir dimanche.
Ils forment un vaste front qui réclame que l'élection ait lieu le plus vite possible, et avant le 2 avril. Une partie d'entre eux s'inquiète des conséquences d'une vacance de la présidence sans succession établie.
L'un des principaux bénéficiaires d'une reprise à zéro du processus serait le "recalé" Karim Wade, fils et ministre de l'ancien président Abdoulaye Wade. Son combat contre sa disqualification a mis en branle la chaîne qui a conduit à l'ajournement de l'élection, grâce à une alliance inattendue entre le camp du président et celui de M. Wade.
Rentrée universitaire
Nous pensons, nous, que les acteurs, ce sont les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel (...) c'est avec eux (seulement) que la concertation devrait se dérouler.
Le président Sall a justifié le report de la présidentielle par sa crainte qu'un scrutin contesté ne provoque de nouveaux accès de violence après ceux connus en 2021 et 2023.
L'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), haut lieu de contestation, rouvre lundi après des mois de fermeture consécutive à des troubles politiques.
Des centaines d'opposants ont été libérés depuis 10 jours.