Mais le premier parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA) y fait des incursions et Jacob Zuma qui a rallié un nouveau parti (MK) y compte une base encore puissante.
Ancien pilier de l'ANC, le sulfureux et charismatique ancien président de 81 ans a annoncé en décembre faire campagne pour un petit parti radical baptisé Umkhonto We Sizwe (MK) récemment créé. L'ANC a annoncé dans la foulée le suspendre.
Le changement de camp de M. Zuma a été un coup pour le parti de Nelson Mandela au pouvoir depuis l'avènement de la démocratie dans le pays en 1994, éclaboussé par des scandales de corruption et en perte de terrain dans les urnes dans un contexte de chômage endémique, pauvreté grandissante et inégalités toujours plus grandes.
Plus de 27 millions d'électeurs inscrits sont appelés à se rendre aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera le prochain président.
Selon les enquêtes d'opinion, l'ANC, en perdant sa majorité absolue à l'Assemblée nationale, pourrait se voir contrainte à former un gouvernement de coalition.
Le premier parti d'opposition, l'Alliance démocratique, encore largement perçue comme un parti blanc, a monté une coalition avec dix petites formations politiques pour battre l'ANC.
Le mouvement est talonné dans les sondages par le parti de gauche radicale Economic Freedom Fighters (EFF) de l'incendiaire Julius Malema.
La première puissance industrielle du continent est régulièrement frappée par des coupures de courant pouvant aller jusqu'à 12 heures par jour.
L'entreprise publique Eskom, avec ses centrales vieillissantes et mal entretenues après des années de mauvaise gestion et de corruption, est incapable de produire suffisamment d'électricité pour les 62 millions de Sud-Africains.
L'Afrique du Sud a par ailleurs enregistré près de 84 meurtres par jour entre octobre et décembre, selon les derniers chiffres de la police. Et à trois mois des élections, le taux de chômage est à nouveau en hausse à 32,1%.