Bien que l'Accord d'Ohrid ait été signé en Macédoine du Nord il y a 23 ans, la minorité turque, qui représentait environ 4% de la population totale, continue de se voir refuser ses droits prévus par le pacte signé le 13 août 2001.
Les Turcs, la troisième plus grande communauté en Macédoine du Nord, réclament une plus grande représentation au sein du gouvernement, en particulier dans les administrations locales.
L'accord, destiné à mettre fin au conflit interne en Macédoine du Nord, a été signé il y a 23 ans.
La première Constitution adoptée en Macédoine, alors connue sous ce nom, après l'indépendance de l'ex-Yougoslavie, a limité les droits des groupes minoritaires du pays, y compris les Albanais.
Considérant l'université comme illégale, les autorités ont réagi en la démolissant. Une personne a été tuée dans une bagarre qui a éclaté, tandis que plusieurs autres ont été blessées.
Dans un autre incident, des membres de la communauté albanaise ont hissé leur drapeau sur les bâtiments municipaux de Gostivar et Tetovo en 1997, mais les responsables du gouvernement ont également interdit ce mouvement et ont ordonné le retrait des drapeaux.
Une intervention de la police a entraîné davantage d'arrestations et de décès.
Pour mettre fin aux troubles, les principaux partis politiques du pays ont signé l'Accord-cadre d'Ohrid le 13 août 2001, en présence de représentants spéciaux de l'UE et des États-Unis.
L'accord a officiellement mis fin à la guerre civile et jeté les bases de l'élargissement des droits des Albanais ethniques dans le pays.
De plus, l'accord traitait de questions telles que le développement des gouvernements locaux, la non-discrimination, la représentation équitable, et des procédures parlementaires spéciales concernant des sujets comme la langue, la culture, l'éducation, et l'identité.
Un secrétariat responsable de la mise en œuvre de l'accord a également été créé. Il a depuis été transformé en Ministère du Système Politique et des Relations Intercommunautaires en 2019.
Un policier a été tué et trois autres ont été blessés. Un groupe appelé l'Armée de Libération Nationale (UCK) avait alors revendiqué l'attaque.
Des affrontements à intensité variée se sont poursuivis dans d'autres villes ce printemps-là. Un accord général de cessez-le-feu vit le jour le 5 juillet grâce à la médiation de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) et de l'OTAN, mais les deux parties l'ont violé à plusieurs reprises.