L'Italie étend l'interdiction de la gestation pour autrui aux couples y recourant à l'étranger

La rédaction
18:0517/10/2024, jeudi
AFP
En vertu de la législation de 2004, toute personne ayant recours à la GPA en Italie encourt de trois mois à deux ans de prison et une amende allant de 600.000 à un million d'euros. 
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En vertu de la législation de 2004, toute personne ayant recours à la GPA en Italie encourt de trois mois à deux ans de prison et une amende allant de 600.000 à un million d'euros. 

Les sénateurs italiens ont adopté mercredi une loi qui renforce l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) en la rendant illégale à l'étranger également, permettant ainsi son entrée en vigueur.

Le texte expose les Italiens qui recourent à une mère porteuse à l'étranger à des poursuites judiciaires à leur retour.


Il a été défendu par le parti d'extrême droite Fratelli d'Italia de la Première ministre Giorgia Meloni, vainqueur des élections de 2022 après une campagne axée sur le nationalisme et les valeurs familiales traditionnelles. 


Le vote
"sur l'interdiction (...) nous place à l'avant-garde des nations sur la défense des droits"
, a déclaré devant les journalistes la ministre de la Famille, Eugenia Roccella. 

Les gens ne sont pas des objets, les enfants ne s'achètent pas et on ne peut pas vendre ou louer des parties du corps humain.

"Cette simple vérité, qui figure déjà dans notre système juridique où la pratique aberrante de la GPA est un délit, ne peut plus être contournée"
, a-t-elle défendu.

En vertu de la législation de 2004, toute personne ayant recours à la GPA en Italie encourt de trois mois à deux ans de prison et une amende allant de 600.000 à un million d'euros. 

Mais jusqu'à présent, les Italiens qui en avaient les moyens pouvaient se rendre dans des pays où la GPA est légale, comme les Etats-Unis ou le Canada. 


Les défenseurs de l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) estiment que cette mesure protège les droits des femmes et des enfants, en évitant la marchandisation des corps et l'exploitation économique des mères porteuses, souvent vulnérables.

Ils soutiennent que cette interdiction respecte les valeurs éthiques et familiales de l'Italie, en préservant la dignité humaine et les liens biologiques.


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