Le nouveau président américain Donald Trump et le président du Panama Jose Raul Mulino.
Le président du Panama, José Raúl Mulino, a rejeté dimanche les propos du président américain élu, Donald Trump, qui a menacé de reprendre le contrôle du canal de Panama, voie stratégique reliant les océans Atlantique et Pacifique.
"Le canal n'est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, ni par les États-Unis, ni par toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité"
, a déclaré M. Mulino dans une vidéo publiée sur son compte X, sans mentionner explicitement M. Trump.
Des propos polémiques de Trump
Des propos polémiques de Trump
Cette déclaration intervient après une menace proférée samedi par Donald Trump sur son réseau social Truth Social.
"Notre marine et notre commerce sont traités de manière particulièrement injuste (...) Les droits [de passage] que fait payer le Panama sont ridicules"
, a affirmé le républicain, qui succédera au démocrate Joe Biden le 20 janvier. Il a promis:
Cette -arnaque- totale de notre pays cessera immédiatement. C'était seulement au Panama de le gérer, pas à la Chine ou à qui que ce soit d'autre. Nous ne le laisserions ni le laisserons JAMAIS tomber entre de mauvaises mains!
Si le Panama échoue à garantir
"le fonctionnement sûr, efficace et fiable"
du canal,
"nous exigerons alors que le canal de Panama nous soit restitué, en totalité, et sans discuter"
, a-t-il poursuivi.
Réaction ferme de Panama
Réaction ferme de Panama
Le contrôle du canal, construit par les États-Unis en 1914, a été entièrement transféré au Panama en 1999, conformément à un accord signé en 1977 par le président démocrate Jimmy Carter.
Face à ces déclarations, le président panaméen a exigé
"le respect"
de son pays, affirmant que
"chaque mètre carré du canal de Panama et de ses zones adjacentes appartient au Panama et continuera à lui appartenir"
. Il a également souligné que
"la souveraineté et l'indépendance de notre pays ne sont pas négociables"
.
Un ancien président du Panama, Martín Torrijos (2004-2009), a également dénoncé les propos de Donald Trump.
"Toute tentative de mettre fin à la gestion du canal par le Panama est une infraction"
, a-t-il déclaré sur Instagram.
Vers une coopération malgré les tensions ?
Vers une coopération malgré les tensions ?
Malgré ces tensions, M. Mulino espère instaurer
"une relation bonne et respectueuse"
avec l'administration Trump pour aborder des sujets cruciaux comme l'immigration clandestine ou le trafic de drogue.
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