François Bayrou, après concertation avec Emmanuel Macron, a dévoilé la composition du nouveau gouvernement. Cette équipe resserrée repose sur quatre ministres d'État : Élisabeth Borne (Éducation nationale), Gérald Darmanin (Garde des Sceaux), Manuel Valls (Outre-mer) et Bruno Retailleau (Intérieur).
Une liste de ministres variée et stratégique. Outre ces figures principales, la nouvelle équipe comprend :
Des retours polémiques d'anciens ministres
Ce gouvernement marque également le retour en politique de figures controversés comme Manuel Valls, ancien Premier ministre sous François Hollande, ou encore Rachida Dati, qui a déjà occupé le poste de ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy et a travaillé sous Michel Barnier en tant que conseillère puis ministre déléguée aux Affaires européennes. Leur présence souligne la volonté de François Bayrou de s'appuyer sur des profils ayant une solide expertise gouvernementale.
Cependant, ces retours suscitent aussi des débats. Certains y voient un signe d’ouverture et de pragmatisme, tandis que d'autres critiquent ce qu’ils considèrent comme une absence de renouvellement dans les sphères dirigeantes.
Ainsi, la présence de Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Manuel Valls et Aurore Bergé, connus pour leurs positions parfois perçues comme proches de l'extrême droite, suscite des inquiétudes dans certains milieux. Ces critiques estiment que le retour de ministres ayant contribué à l'impasse politique en France ne répond pas aux défis actuels et risque de perpétuer les blocages du passé.
Une fragilité politique évidente
Malgré la diversité de ses membres, ce gouvernement démarre sous tension. François Bayrou n’a pas réussi à obtenir un accord de non-censure avec la gauche, laissant son équipe à la merci de l’opposition. Le Rassemblement national, bien que sollicité, pourrait voter une motion de censure au moindre désaccord, notamment lors des débats sur le budget à venir.
En outre, le choix controversé de François Bayrou de ne pas nommer Xavier Bertrand comme garde des Sceaux, sous la pression du RN, a suscité des critiques. Cette décision met en lumière les concessions politiques qui pourraient affaiblir davantage l'exécutif.
Le nouveau gouvernement s'apprête donc à naviguer dans des eaux politiquement turbulentes, où chaque vote au Parlement sera crucial pour sa survie.