Un hypertrucage permet notamment de remplacer dans une vidéo un visage par celui d'un autre ou de falsifier les propos d'une personnalité avec un réalisme déconcertant.
Cette technique, qui repose sur l'intelligence artificielle, est très en vogue sur les réseaux sociaux, où détournements et créations humoristiques pullulent.
La réglementation impose désormais aux entreprises proposant des services d'hypertrucage en Chine d'obtenir l'identité réelle de leurs utilisateurs.
La Chine est à la pointe en matière de réglementation des nouvelles technologies, perçues pour certaines comme une menace potentielle à la stabilité ou au pouvoir du Parti communiste.
Plusieurs géants chinois du numérique avaient été contraints l'an dernier à remettre aux autorités des détails sur leurs algorithmes, une démarche sans précédent dans un contexte alors de reprise en main du secteur par Pékin.
Au coeur de l'économie numérique, les algorithmes servent de cerveau à nombre d'applications et services sur internet et sont généralement un secret bien gardé des géants du numérique.
Inquiètes de cette opacité, les autorités ont cherché à davantage encadrer les algorithmes.
Depuis 2020, le pouvoir se montre d'une manière générale intransigeant vis-à-vis des puissantes entreprises du numérique.
Plusieurs poids lourds, dont le champion du commerce en ligne Alibaba et le numéro un du VTC en Chine, Didi, ont ainsi été épinglés en matière de données personnelles, de concurrence et de droits des utilisateurs.