L'Afrique est déjà une région clé de ce projet, lancé sous l'impulsion du président chinois Xi Jinping.
Les Nouvelles routes de la soie sont parfois accusées d'alourdir la dette des pays ou de financer des projets d'infrastructure qui nuisent à l'environnement.
Voici cinq projets clés en Afrique :
Le projet ferroviaire du Standard Gauge Railway (SGR), financé par un prêt de la Banque d'exportation et d'importation de Chine (Exim Bank), relie la capitale Nairobi à la ville portuaire de Mombasa.
En modernisant la ligne de chemin de fer, il a permis de réduire les temps de trajet de dix à quatre heures depuis son ouverture en 2017.
Le projet a fait l'objet d'allégations de corruption, et des défenseurs de l'environnement ont mis en question le fait que les voies traversent un parc animalier.
Son pays doit aujourd'hui rembourser plus de 8 milliards de dollars à la Chine.
Après avoir établi en 2016 sa première base militaire à Doraleh, à quelques kilomètres à l'ouest de la capitale Djibouti, la Chine a également aidé au développement du port voisin.
Pékin a déclaré l'utiliser pour réapprovisionner les navires de sa flotte, appuyer les opérations régionales de maintien de la paix et lutter contre la piraterie, bien que sa proximité avec une base américaine ait suscité des inquiétudes en matière d'espionnage.
En 2018, le gouvernement djiboutien a résilié le contrat de concession de l'entreprise dubaïote DP World pour le port de Doraleh. L'augmentation de la participation de la China Merchants Port Holdings, filiale d'un conglomérat d'État chinois basée à Hong Kong, à la suite de cette annonce, a déclenché un litige judiciaire.
Au Mozambique, la China Road and Bridge Corporation a construit le plus long pont suspendu d'Afrique, reliant la capitale Maputo à sa banlieue de Catembe sur environ trois kilomètres.
Avant ce pont, le trajet le plus rapide se faisait par ferry, tandis que par la route, il fallait parcourir 160 km sur des routes non goudronnées et inondables.
Des critiques ont suggéré que le projet était surévalué et que les taux d'emprunt étaient excessifs.
L'entreprise publique MMG a racheté la mine de cuivre de Khoemacau au Botswana, l'une des plus grandes du monde, pour 1,9 milliard de dollars la même année.
La Chine a également investi dans des mines de cobalt et de lithium en Zambie, Namibie et au Zimbabwe.
La construction d'une centrale à charbon à Lamu, au Kenya, a été annulée en 2020 par le gouvernement en raison des oppositions liées à son impact sur l'environnement.
En 2021, Xi Jinping a annoncé que la Chine ne soutiendrait plus la construction de centrales à charbon à l'étranger.
Dans la foulée, des fonds chinois ont retiré leur soutien à un projet lié au charbon au Zimbabwe, et à la place ont financé l'expansion de la centrale hydroélectrique de Kariba.