Israël: La Knesset débat d'un projet de loi pour l'exécution de prisonniers palestiniens par injection létale

La rédaction avec
17:2419/11/2025, mercredi
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Le président américain Donald Trump s'adresse au Parlement israélien, la Knesset, à Jérusalem, le 13 octobre 2025.
Crédit Photo : SAUL LOEB / POOL / AFP
Le président américain Donald Trump s'adresse au Parlement israélien, la Knesset, à Jérusalem, le 13 octobre 2025.

Un débat houleux tenu mercredi au sein de la Commission de la sécurité nationale de la Knesset a révélé de nouveaux éléments d’un projet de loi visant à autoriser l’exécution de prisonniers palestiniens.

Selon des images diffusées par la chaîne parlementaire israélienne, le texte prévoit notamment l’usage de l’injection létale et la suppression totale des possibilités d’appel.


La commission s’est réunie afin de préparer le projet de loi pour ses deuxième et troisième lectures, étape préalable à son adoption.


Les extraits de la séance, partagés sur le réseau social X, présentent les dispositions proposées par le parti d’extrême droite Force juive, dirigé par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir.


Le texte stipule que la peine de mort serait imposée à toute personne ayant tué un Juif
"parce qu’il est juif"
, y compris en cas de planification. La sentence serait décidée à la majorité simple, sans appel, sans possibilité de négociation ni de grâce.

L’exécution, confiée à l’administration pénitentiaire, devrait être réalisée par injection létale dans les 90 jours suivant le jugement.


La séance a été marquée par une violente confrontation entre Ben-Gvir et le député d’opposition Gilad Kariv (Yesh Atid).


Kariv a dénoncé une loi "fondée sur la vengeance" et "raciste", car elle ne s’appliquerait qu’aux crimes commis contre des Juifs. Il a qualifié le texte de production d’un
"groupe extrémiste et sectaire"
, visant Ben-Gvir, connu pour avoir affiché chez lui une photo de Baruch Goldstein, auteur du massacre d’Hébron en 1994.

Kariv a déclaré:
"Vous élevez vos enfants dans l’héritage d’un meurtrier et d’un terroriste",
avant d’être expulsé de la séance, selon Israël Hayom.

Le même journal rapporte que l’Association médicale israélienne a informé la commission qu’aucun médecin ne participerait à la mise en œuvre de la peine de mort, ce que Ben-Gvir a contesté.


Le projet de loi a été approuvé en première lecture le 11 novembre par 39 voix contre 16.


Des organisations de défense des prisonniers palestiniens rappellent que Ben-Gvir a déjà milité à plusieurs reprises pour l’exécution de détenus palestiniens et pour un durcissement de leurs conditions de détention : restrictions des visites, réduction des rations alimentaires, limitation de l’accès aux douches.


Ce débat survient alors que les Palestiniens continuent de subir les conséquences de la guerre israélienne à Gaza, qui a fait plus de 69 000 morts et 170 000 blessés depuis octobre 2023.


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