
Un débat houleux tenu mercredi au sein de la Commission de la sécurité nationale de la Knesset a révélé de nouveaux éléments d’un projet de loi visant à autoriser l’exécution de prisonniers palestiniens.
Selon des images diffusées par la chaîne parlementaire israélienne, le texte prévoit notamment l’usage de l’injection létale et la suppression totale des possibilités d’appel.
La commission s’est réunie afin de préparer le projet de loi pour ses deuxième et troisième lectures, étape préalable à son adoption.
Les extraits de la séance, partagés sur le réseau social X, présentent les dispositions proposées par le parti d’extrême droite Force juive, dirigé par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir.
L’exécution, confiée à l’administration pénitentiaire, devrait être réalisée par injection létale dans les 90 jours suivant le jugement.
La séance a été marquée par une violente confrontation entre Ben-Gvir et le député d’opposition Gilad Kariv (Yesh Atid).
Le même journal rapporte que l’Association médicale israélienne a informé la commission qu’aucun médecin ne participerait à la mise en œuvre de la peine de mort, ce que Ben-Gvir a contesté.
Le projet de loi a été approuvé en première lecture le 11 novembre par 39 voix contre 16.
Des organisations de défense des prisonniers palestiniens rappellent que Ben-Gvir a déjà milité à plusieurs reprises pour l’exécution de détenus palestiniens et pour un durcissement de leurs conditions de détention : restrictions des visites, réduction des rations alimentaires, limitation de l’accès aux douches.
Ce débat survient alors que les Palestiniens continuent de subir les conséquences de la guerre israélienne à Gaza, qui a fait plus de 69 000 morts et 170 000 blessés depuis octobre 2023.









