Conformément à la volonté de résoudre les tensions croissantes liées à l'accès à la mer pour l'Éthiopie, Djibouti a proposé une solution de cogestion du port de Tadjourah, situé sur le golfe d'Aden. Cette proposition intervient alors que l'Éthiopie a signé en janvier un protocole d'accord controversé avec la région séparatiste du Somaliland pour l'utilisation de 20 km de côtes, suscitant la colère de la Somalie qui y voit une violation de sa souveraineté.
Convaincu de l'importance de maintenir la stabilité régionale, Mahamoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti, a déclaré que cette alternative permettrait à l'Éthiopie de réduire ses coûts de transport sans avoir à concéder de territoire. Il a expliqué que ce modèle pourrait s'inspirer de la Compagnie du chemin de fer djibouto-éthiopien, gérée conjointement par les deux nations.
Cette initiative djiboutienne vise à offrir une alternative diplomatique à l'Éthiopie tout en apaisant les tensions avec la Somalie, tout en restant vigilante face à l'influence grandissante d'acteurs externes comme l'Égypte, dont l'implication militaire en Somalie ajoute une dimension géopolitique aux tensions.