L'Otan a annoncé la semaine dernière l'envoi de quelque 700 soldats supplémentaires après les violences qui ont éclaté à la suite d'élections locales contestées dans le nord du Kosovo.
Des manifestations ont éclaté au sein de la minorité serbe du Kosovo après l'installation par le gouvernement kosovar de maires d'origine albanaise dans quatre villes du Nord du Kosovo, après des élections locales largement boycottées par les Serbes.
Lundi dernier, trente soldats de la KFOR ont été blessés lors d'affrontements avec des manifestants qui lançaient des pierres, des bouteilles et des cocktails Molotov.
Les manifestants ont exigé le retrait des forces de police spéciales du Kosovo ainsi que des maires albanais.
Les Serbes, qui représentent environ 6 % de la population du Kosovo, sont restés largement fidèles à Belgrade, en particulier dans le nord où ils sont majoritaires. Les autorités du Kosovo et de la Serbie ont été sommées de désamorcer les tensions.
Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008, mais Belgrade, ainsi que ses alliés, la Chine et la Russie, ne reconnaissent pas cette décision. Cinq pays de l'UE --l'Espagne, la Grèce, la Roumanie, la Slovaquie et Chypre-- ne reconnaissent pas non plus l'indépendance du Kosovo.
La guerre du Kosovo, où vivent 1,8 million d'habitants en grande majorité albanais, a pris fin en 1999 avec une campagne de bombardements de l'Otan emmenée par les Etats-Unis.
L'Otan dirige l'opération de maintien de la paix au Kosovo forte de 4.200 soldats depuis son intervention militaire en 1999.