D'après Le Monde, qui révèle les détails de cette affaire, neuf autres prévenus se retrouvent également sur le banc des accusés dans ce dossier mêlant espionnage et luxe.
Parmi les accusations portées contre lui figure la mobilisation de ses équipes pour identifier un maître-chanteur ciblant ce dernier. Après avoir quitté la DCRI, Squarcini aurait continué à faire appel à son réseau pour fournir des informations confidentielles à des entreprises privées, dont LVMH, en échange de rémunérations.
Toujours selon Le Monde, les coaccusés incluent d'anciens fonctionnaires de police et un préfet, accusés d'avoir relayé ou exécuté des demandes formulées par Bernard Squarcini.
Le procès met également en lumière des accusations d'espionnage visant le député François Ruffin et son journal "Fakir". À l'époque, Ruffin préparait le documentaire "Merci patron !", critique envers LVMH.
Alors que Bernard Squarcini doit répondre de onze chefs d'accusation, l'entreprise LVMH n'est pas sur le banc des accusés. Le Monde rappelle que le groupe a signé, en 2021, une convention judiciaire d'intérêt public. Moyennant une amende de 10 millions d'euros, il a ainsi échappé à des poursuites pénales.
François Ruffin, partie civile dans l'affaire, souhaite néanmoins que Bernard Arnault témoigne durant le procès. Il a demandé qu'il soit cité à comparaître les 20 et 21 novembre, afin d'apporter des éclaircissements sur les missions attribuées à Bernard Squarcini.
Ce procès, dont les audiences s'étendront jusqu'au 29 novembre, met en lumière les relations troubles entre les sphères du pouvoir, de l'intelligence économique et des grandes entreprises. Comme le souligne Le Monde, l'absence des commanditaires dans cette procédure illustre les limites de la justice dans les affaires impliquant des acteurs économiques de premier plan.