Le communiqué de la KFOR intervient alors que les tensions entre Belgrade et Pristina se sont accrues, vendredi, après que la police du Kosovo a eu maille à partir avec des Serbes locaux qui s'étaient rassemblés devant un bâtiment municipal pour empêcher le maire de souche albanaise nouvellement élu d'entrer dans son bureau.
Les Serbes du Kosovo ont à nouveau manifesté, lundi, devant les mairies de Zvecan, Zubin Potok et Leposavic, dans le district de Mitrovica (nord), pour empêcher les maires albanais nouvellement élus d'accéder aux mairies le jour de leur cérémonie de prestation de serment.
Vendredi, les tensions sont montées d'un cran entre Belgrade et Pristina, après que la police du Kosovo a eu maille à partir avec des Serbes locaux qui s'étaient rassemblés devant les locaux de la municipalité pour empêcher le maire albanais nouvellement élu d'entrer dans son bureau.
Le mois dernier, les Serbes du Kosovo ont boycotté les élections municipales dans quatre communes du nord du pays. Selon la Commission électorale centrale du Kosovo (KQZ), seuls 3,47 % des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.
Des policiers en tenue anti-émeute ont été déployés autour des bâtiments, ainsi que du personnel de la mission "État de droit" de l'Union européenne au Kosovo (EULEX) et de la KFOR.
Des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes ont été utilisés, faisant au moins 10 blessés, après qu'un véhicule de police a été incendié et que des tirs d'armes automatiques ont été entendus, selon les médias.
Le président serbe Aleksandar Vucic a également demandé à l'armée et aux forces de sécurité de se tenir prêtes au combat.
Samedi, les Serbes du Kosovo ont appelé Vucic à suspendre le processus de dialogue en cours visant à normaliser les relations avec le Kosovo, dont la Serbie voisine n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008.