Le sénateur républicain de l'Ohio, colistier de Donald Trump, et le gouverneur démocrate du Minnesota, colistier de Kamala Harris, ont tout deux été choisis pour aller chercher l'électorat plutôt blanc et populaire du nord et du centre des Etats-Unis, d'où ils sont originaires.
Mais J.D. Vance, 40 ans, et Tim Walz, de vingt ans son aîné, ont des personnalités radicalement opposées et se sont déjà affrontés par déclarations interposées, dans une campagne à la rhétorique particulièrement acrimonieuse.
Le premier partage avec son mentor un goût pour la provocation et une tendance à s'affranchir de la vérité, quand le second, ancien professeur et entraîneur de football américain, affiche une image de voisin affable.
Un contraste qui pourrait produire un vrai moment de télévision, même si un tel débat entre colistiers ne modifie que rarement la dynamique politique nationale, relève Thomas Whalen, professeur de sciences politiques à l'Université de Boston.
A la différence de CNN, CBS ne va pas couper les micros de l'un pendant que l'autre parle, permettant aux adversaires de se couper la parole.
La pression pourrait être plus forte sur les épaules de J.D. Vance, moins populaire que Tim Walz dans les sondages.
Porte-voix de l'Amérique déclassée avec son best-seller "Hillbilly Elegy" publié en 2016, J.D. Vance a depuis connu une ascension politique fulgurante à la faveur d'une fidélité à toute épreuve vis-à-vis de Donald Trump, jusqu'à sa nomination mi-juillet.
Sa campagne est depuis marquée par plusieurs polémiques.
Le sénateur de l'Ohio est ainsi l'une des premières figures républicaines à avoir relayé la théorie mensongère selon laquelle des migrants haïtiens mangeraient des chats et des chiens dans une ville de l'Ohio, reprise plus tard par Donald Trump lors du débat face à Kamala Harris.
Le gouverneur du Minnesota, inconnu du grand public avant d'être choisi par la candidate démocrate début août, a depuis cherché à faire connaître sa bonhomie et son franc-parler - un succès dans les rangs démocrates.
J.D. Vance pourrait aussi répéter mardi son accusation selon laquelle Tim Walz aurait quitté son unité des gardes nationaux juste avant qu'elle ne soit envoyée en Irak, mettant là en doute son courage militaire.