Crédit Photo : Phill Magako / AFP
Des membres des services de police sud-africains (SAPS) se tiennent près d'une ouverture du puits de mine où des bénévoles et des membres de la communauté reprennent les opérations de sauvetage des mineurs artisanaux opérant sous terre à Stilfontein, le 18 novembre 2024.
Six corps ont été extraits en deux jours de la mine abandonnée de Stilfontein, en Afrique du Sud, où des centaines de mineurs clandestins seraient encore sous terre, a indiqué mercredi à l'AFP un leader de la communauté locale, confirmant des informations des médias sud-africains.
"Six corps ont été retrouvés en deux jours, quatre aujourd'hui (mercredi) et deux hier",
a précisé Johannes Qankase, un des porte-parole du township voisin de Khuma, où vivent la plupart de ces mineurs clandestins.
Le puits aurifère, situé à 150 kilomètres au sud-ouest de Johannesburg, est cerné depuis quatre semaines par les forces de l'ordre sud-africaines, déterminées à déloger les "zama zamas" ("ceux qui essaient" en zoulou) travaillant dans les galeries désertées.
"Au total, à ce jour, sept corps ont été retrouvés depuis le début du mois de novembre",
a confirmé le porte-parole régional de la police, Sabata Mokgwabone.
Le nombre exact de mineurs encore sous terre à Stilfontein reste incertain. Un membre de la communauté locale avait initialement évoqué la présence de 4.000 personnes au début de l'opération, mais la police a ensuite estimé qu'ils seraient probablement plusieurs centaines.
"Nous allons les enfumer et ils sortiront",
avait déclaré la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni.
Les autorités, qui appellent les mineurs à refaire surface, ont limité leur approvisionnement au strict minimum pour les inciter à sortir.
Des milliers de mineurs clandestins, souvent originaires des pays voisins comme le Mozambique et le Lesotho, travaillent et vivent dans des conditions précaires en Afrique du Sud, pays riche en minerais.
Ces
sont associés à une hausse de la criminalité selon une partie de la population.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a qualifié leur présence de "menace" pour l'économie et la sécurité.
#Afrique du Sud
#mines
#économie
#Khumbudzo Ntshavheni
#Cyril Ramaphosa