Crédit Photo : ELVIS BARUKCIC / AFP
Le président de la république serbe de Bosnie, Milorad Dodik.
Les États-Unis et l'Union européenne ont condamné mercredi l'intention des Serbes de Bosnie de bloquer le fonctionnement des institutions centrales de ce pays divisé à cause du procès contre leur chef politique Milorad Dodik, jugé pour le rejet de l'autorité du Haut représentant international.
Le Parlement de la Republika Srpska (RS) a adopté dans la nuit de mardi à mercredi une douzaine de
appelant notamment les représentants de cette entité de Bosnie dans les institutions centrales à ne pas participer dans la prise de décisions relatives au processus du rapprochement du pays de l'Union européenne, à cause d'un
mené contre M. Dodik.
Milorad Dodik, président de la RS, est jugé depuis le début de l'année pour le non-respect des décisions du Haut représentant international.
Ils ont également appelé M. Dodik à ne pas répondre aux convocations de la Cour d'Etat, à Sarajevo, durant son rétablissement à la suite d'une opération pour une hernie hiatale subie le 9 décembre dans une clinique à Belgrade.
"Les conclusions adoptées par le Parlement de la RS (...) constituent une menace sérieuse à l'ordre constitutionnel du pays"
, ont écrit dans un communiqué conjoint les ambassades des Etats-Unis, de l'UE, de France, d'Allemagne, d'Italie et de Royaume-Uni.
Selon le communiqué, ces conclusions sont
"contraires à l'accord de paix de Dayton et sapent directement l'autorité des institutions judiciaires de l'Etat (central) et le chemin euro-atlantique de la Bosnie".
Milorad Dodik est visé par des sanctions américaines et britanniques pour ses
et pour des soupçons de corruption.
La session extraordinaire du Parlement de la RS a été organisée après la convocation de M. Dodik à une audience mercredi, reportée pour l'instant à lundi 30 décembre. Son procès est entré dans sa phase finale.
Selon son avocat, les médecins lui ont recommandé un repos de trois mois.
Au cours de la discussion parlementaire le ministre de l'Intérieur de la RS, Sinisa Karan, a accusé:
Les sanctions des Etats-Unis ont été une introduction au procès du président de la Republika Srpska. Ce qu'ils n'ont pas réussi à faire avec les sanctions, ils veulent y arriver devant le tribunal.
Selon lui, le procès contre M. Dodik
"va déterminer si la Bosnie a une chance de survivre".
Dans leur communiqué, les ambassades des chancelleries occidentales ont réitéré leur
"soutien à la souveraineté, l'indépendance, l'intégrité territoriale et le caractère multiethnique"
de la Bosnie, ainsi qu'au représentant international, actuellement le diplomate allemand Christian Schmidt.
#Bosnie
#Milorad Dodik
#Union européenne
#États-Unis
#Serbes
#Diplomatie
#Politique