L’Australie et Nauru, petit État insulaire du Pacifique, ont annoncé lundi la signature d’un traité de sécurité visant à contrer l’influence grandissante de la Chine dans la région.
En vertu de cet accord, Nauru devra obtenir l’approbation de Canberra avant de signer tout traité bilatéral relatif à la sécurité maritime, la défense, le maintien de l’ordre, ou à ses infrastructures stratégiques comme les ports, les aéroports et le secteur bancaire.
Un partenariat stratégique
Ce traité rendra notre région plus forte et plus sûre. C’est un bon jour pour la sécurité et la résilience de la région du Pacifique.
Concurrence avec Pékin
Ce traité intervient alors que la Chine continue de renforcer sa présence dans le Pacifique Sud. L’année dernière, Pékin avait convaincu Nauru de rompre ses relations diplomatiques avec Taïwan et de reconnaître la République populaire de Chine.
La Banque de Chine, sous contrôle étatique, avait récemment exprimé son intérêt pour établir des services financiers dans la région, exacerbant les craintes de Canberra sur une dépendance croissante des îles du Pacifique à l’égard de Pékin.
Nauru: défis multiples
Avec ses 12 500 habitants sur 20 km², Nauru est le troisième plus petit pays au monde après le Vatican et Monaco. L’exploitation intensive du phosphate a transformé la majeure partie de l’île en un désert inhabitable, limitant les opportunités agricoles.