Le vice-président français de la Commission européenne, Stéphane Séjourné.
Le "pacte pour une industrie propre", chantier prioritaire de la nouvelle Commission européenne, doit "provoquer un choc de simplification" réglementaire pour assurer la décarbonation et la compétivité du secteur en Europe, promet Stéphane Séjourné dans un entretien aux Echos publié dimanche soir.
Le vice-président français de la Commission européenne résume:
Nous devons investir dans la transition, provoquer un choc de simplification de notre réglementation, réduire les coûts de l’énergie.
"Il s'agit aussi d'être plus lisibles à l’international pour rendre notre continent plus attractif"
, assure Stéphane Séjourné.
Il est chargé, avec son homologue Teresa Ribera, de mettre ce pacte sur la table dans les 100 premiers jours de la nouvelle Commission européenne, comme promis par sa présidente Ursula von der Leyen.
D'une part
, "il faut faciliter les permis des installations industrielles ainsi que leur accès aux fonds européens"
. D'autre part,
"il est nécessaire d'actualiser certains textes de la législature précédente, par exemple sur le devoir de vigilance ou les obligations de reporting environnemental",
défend M. Séjourné.
"La multiplication des plans de transition prévus crée une bureaucratie intenable"
et
"on va donc rationaliser ce qu'on demande aux entreprises"
, justifie-t-il.
Selon le commissaire, la volonté est d'
"envoyer aux industriels le signal qu'on les a entendus et au reste du monde le message qu'on travaille sur notre complexité réglementaire".
Stéphane Séjourné annonce aussi le souhait de
"cofinancer la transition des industries lourdes, dont les cent premiers sites sont responsables de plus de la moitié des émissions industrielles de l’UE".
"Il faut en finir avec la petite musique instillée par les populistes selon laquelle la décarbonation de l'approvisionnement en énergie alourdit la facture des entreprises et des ménages"
, fustige le commissaire.
"C'est le contraire. Nous sevrer des hydrocarbures nous permettra d'économiser 450 milliards d'euros par an, que l'on pourra investir ailleurs",
dit-il.
Autres pistes, déjà envisagée en France:
"créer des marchés publics décarbonés pour stimuler la demande de produits comme l'acier vert, en créant pour les pouvoirs publics des critères de durabilité dans leurs achats et non plus seulement des critères de prix".
Stéphane Séjourné veut aussi utiliser ce
"levier des marchés publiques"
pour soutenir la production de véhicules électriques, ainsi que la création d'un
"marché de l'occasion pour les véhicules électriques en incitant les flottes d'entreprises, qui représentent plus de 50% desachats de véhicules neufs".
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