Nouvelle-Zélande: Les Maoris protestent contre un projet de loi "réinterprétant" le traité autochtone

14:2011/11/2024, lundi
MAJ: 11/11/2024, lundi
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La nouvelle reine maorie, Nga Wai hono i te po Paki, âgée de vingt-sept ans, assiste à la cérémonie funéraire du roi maori Tuheitia de Nouvelle-Zélande au Turangawaewae Marae à Ngaruawahia, le 5 septembre 2024.
Crédit Photo : DJ MILLS / AFP
La nouvelle reine maorie, Nga Wai hono i te po Paki, âgée de vingt-sept ans, assiste à la cérémonie funéraire du roi maori Tuheitia de Nouvelle-Zélande au Turangawaewae Marae à Ngaruawahia, le 5 septembre 2024.

En Nouvelle-Zélande, la communauté maorie exprime sa vive opposition à un projet de loi proposé par le gouvernement, qui modifie l'interprétation des relations entre l'État et les peuples autochtones, en particulier le traité historique de Waitangi.

Ce traité, signé en 1840 entre la couronne britannique et les dirigeants maoris, est au cœur des droits et des relations entre les Maoris et le gouvernement néo-zélandais.


Le projet de loi, intitulé
"Loi sur les Principes du Traité"
, propose une réinterprétation de ce traité, en stipulant que les droits des peuples maoris pourraient être soumis à un débat parlementaire si ces droits diffèrent de ceux des citoyens non-maoris. Une telle modification a suscité l'inquiétude et la colère des Maoris, qui craignent que leurs droits et leurs protections historiques soient affaiblis.

Des centaines de Maoris ont commencé à protester contre ce projet de loi en organisant une série de manifestations à travers le pays. Le mouvement a commencé dans la région nord du pays, à Cape Reinga, et a progressé vers le sud, atteignant les villes de Kaitaia, Kaeo et Kawakawa, avec plus de mille manifestants. Le groupe activiste Toitu Te Tiriti, représenté par Eru Kapa-Kingi, a annoncé son intention de poursuivre les manifestations dans diverses villes, avec l'objectif d'arriver à Wellington d'ici le 19 novembre.

Outre la
"Loi sur les Principes du Traité"
, les manifestants s'opposent également à la suppression de l'Administration de la santé maorie, une autre mesure gouvernementale qu'ils jugent préjudiciable aux intérêts et aux droits des Maoris.

Le Premier ministre Christopher Luxon a réagi en soulignant que les Néo-Zélandais ont le droit d'organiser des manifestations pacifiques et a exprimé sa volonté de rencontrer les manifestants une fois qu'ils arriveraient à Wellington. Il a déclaré que son gouvernement était ouvert au dialogue, tout en soulignant les défis législatifs entourant la question.


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