Nouvelle constitution au Togo: les sénatoriales fixées au 2 février

15:595/12/2024, jeudi
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Avec les élections sénatoriales, toutes les institutions nécessaires à l’entrée du Togo dans sa cinquième République seront en place.
Crédit Photo : Emile KOUTON / AFP
Avec les élections sénatoriales, toutes les institutions nécessaires à l’entrée du Togo dans sa cinquième République seront en place.

Les premières élections sénatoriales au Togo, l'une des dernières étapes pour la mise en place de la nouvelle Constitution controversée, se tiendront le 2 février 2025, a annoncé jeudi le gouvernement.

Cette refonte constitutionnelle, qui supprime l'élection du chef de l'État au suffrage universel direct et instaure un régime parlementaire, est vivement critiquée par l'opposition et la société civile. Ils y voient une manœuvre de l'actuel président, Faure Gnassingbé, visant à prolonger indéfiniment son pouvoir.


À la tête de ce pays d’environ 8,8 millions d’habitants depuis 2005, Faure Gnassingbé a succédé à son père, resté au pouvoir pendant 38 ans. L'ancienne Constitution lui permettait de briguer un dernier mandat présidentiel en 2025.

Institué par une révision constitutionnelle en 2002, le Sénat n’a cependant jamais été mis en place.


Selon un communiqué daté de mardi et publié jeudi sur le site officiel de la République togolaise, les deux tiers des sénateurs seront élus par
"l'ensemble des conseillers régionaux"
et
"des conseillers municipaux"
convoqués le dimanche 2 février 2025.

La campagne électorale se déroulera du vendredi 17 janvier au vendredi 31 janvier 2025, précise le gouvernement. Les conseillers municipaux et régionaux avaient été élus pour la première fois en avril dernier.

Le dernier tiers des sénateurs sera nommé directement par le président de la République.


Une nouvelle ère parlementaire


La nouvelle Constitution, définitivement adoptée en avril, confère aux sénateurs la responsabilité d'examiner en première instance les projets de loi avant qu’ils ne soient soumis aux députés pour adoption.


Désormais, c'est le Congrès, réunissant députés et sénateurs, qui élira le président de la République, supprimant ainsi l'élection au suffrage universel. Le président de la République, dont les fonctions seront essentiellement honorifiques, ne détiendra plus de pouvoirs exécutifs. Ceux-ci seront exercés par un Président du Conseil, automatiquement issu du parti majoritaire à l'Assemblée nationale.

Faure Gnassingbé, leader du parti majoritaire UNIR, qui a remporté 108 des 113 sièges lors des législatives d’avril, reste au centre du paysage politique.


Avec les élections sénatoriales, toutes les institutions nécessaires à l’entrée du Togo dans sa cinquième République seront en place.


Le gouvernement affirme que ces réformes constitutionnelles visent à garantir une meilleure représentativité. Cependant, les critiques de l'opposition persistent, notamment en raison de l’interdiction des manifestations de rue depuis 2022, qui a limité les mobilisations populaires contre ce changement.


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