Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a appelé, lundi, ses homologues européens à soutenir les mesures du droit international après le massacre par Israël de Palestiniens déplacés à Rafah, au sud de la bande de Gaza, malgré la décision de la Cour internationale de Justice de cesser les frappes.
C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe avec son homologue norvégien, Espen Barth Eide, et son homologue irlandais, Michel Martin, dans la capitale belge, Bruxelles, en marge des discussions organisées par l'Union européenne avec la participation de 5 pays arabes pour une mobilisation internationale en vue de mettre fin à la guerre israélienne dans la bande de Gaza et parvenir à une solution à deux États.
Nous reconnaîtrons officiellement, demain mardi, avec la Norvège et l'Irlande, l'État palestinien.
Le MAE espagnol a lancé:
Nous devons élever notre voix pour soutenir les règles du droit international. Je demanderai aux autres ministres européens d'appuyer le travail de la Cour internationale de Justice.
Quant au ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, il a déclaré lors de la même conférence de presse:
Nous reconnaissons l'État palestinien parce que c'est le bon moment.
Selon lui, d'autres pays européens envisagent de reconnaître l'État palestinien, espérant les voir suivre leur démarche.
Il a souligné que:
La poursuite par Israël de la guerre à Gaza viole la décision du Département de la Justice Internationale, la plus haute juridiction du monde.
Une quarantaine de Palestiniens ont été tués, dimanche, dans l'attaque israélienne contre les tentes de Palestiniens déplacés dans la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, deux jours après que la Cour internationale de Justice a décidé d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre israélienne contre Rafah.
Depuis le 6 mai, Israël a entamé une offensive terrestre contre Rafah s'emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L'opération israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène sa guerre brutale contre la Bande de Gaza, qui a fait plus de 116 000 morts et blessés Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus d'environ 10 000 disparus, sur fond d'énormes destructions et d'une famine qui a déjà coûté la vie à plusieurs enfants et personnes âgées.