Depuis le début du mois de janvier, les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) mènent une série d’offensives militaires dans l’Est du pays.
Le 6 janvier, les Fardc ont déclaré avoir repris Ngungu, dans le nord du territoire de Masisi au Nord-Kivu. Ce dimanche 12 janvier, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole militaire des Fardc au Nord-Kivu, a annoncé que les forces congolaises avaient délogé le M23 de plusieurs positions clés. Ces localités incluent les crêtes de Bitagata et Kamakale, qui surplombent Lumbishi, dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu), ainsi que Ruziratanka, Kamatale, Bigatala et Kabingo.
Objectifs stratégiques et exploitation minière
Selon le lieutenant-colonel Ndjike, ces zones étaient particulièrement convoitées pour l’exploitation minière, notamment à Kabingo. Il a réaffirmé que, malgré le respect du cessez-le-feu, l’armée congolaise répondrait à toute attaque:
Nous respectons le cessez-le-feu, mais cela ne signifie pas une immunité pour ceux qui attaquent nos positions ou ciblent nos populations.
Contexte et implications régionales
Un récent rapport des Nations unies accuse le Rwanda de soutenir le M23 en fournissant un appui militaire. Ce soutien inclurait l’approvisionnement en armes sophistiquées, expliquant les avancées des rebelles dans certaines zones. Kigali continue de nier ces accusations, mais la situation reste tendue.
Crise humanitaire persistante
Les combats constants dans cette région entraînent des déplacements massifs de population. Chaque jour, des milliers de personnes fuient les violences, s’ajoutant aux millions déjà déplacées, vivant dans des conditions précaires.