"Je ne savais pas": le chef des armées sud-coréen sur le gril au Parlement

13:315/12/2024, Perşembe
AFP
Le chef de l'armée sud-coréenne, le général Park An-su, écoute les questions des législateurs lors d'une session plénière de la commission de la défense de l'Assemblée nationale, où une séance de questions-réponses d'urgence a été organisée concernant la déclaration et la levée de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol, à Séoul, le 5 décembre 2024.
Crédit Photo : STR / YONHAP / AFP
Le chef de l'armée sud-coréenne, le général Park An-su, écoute les questions des législateurs lors d'une session plénière de la commission de la défense de l'Assemblée nationale, où une séance de questions-réponses d'urgence a été organisée concernant la déclaration et la levée de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol, à Séoul, le 5 décembre 2024.

Le chef des armées sud-coréennes, le général Park An-su, a affirmé jeudi devant le Parlement "ne pas savoir" que des soldats étaient massés dans les locaux de la Commission électorale nationale, un épisode survenu lors de la tentative avortée de loi martiale proclamée mardi par le président Yoon Suk Yeol.

Cet interrogatoire parlementaire a mis en lumière les zones d’ombre entourant cet événement, notamment sur les responsables des ordres clés ayant conduit à l’intervention militaire.

Le président Yoon, sous le feu des critiques, fait désormais face à une procédure de destitution pour avoir tenté de suspendre la démocratie en Corée du Sud.


Un chef d'état-major "ignorant"


Lors de l’audition, le général Park, chef d’état-major de l’armée et officiellement commandant de la loi martiale, a déclaré avoir appris sa nomination et la proclamation de la loi martiale en suivant l'allocution télévisée du président Yoon.

"J'ai découvert que j'avais été nommé commandant de la loi martiale lorsque le ministre de la Défense l'a annoncé"
, a-t-il affirmé, tout en démentant toute implication dans la rédaction du décret controversé, qui interdit les rassemblements d'opposition, autorise les arrestations sans mandat et instaure la censure des médias.

Park a toutefois reconnu avoir modifié la date figurant sur ce document.


Une intervention militaire spectaculaire


L’épisode a pris une tournure dramatique dès la proclamation de la loi martiale. Près de 300 militaires ont été déployés, encerclant le Parlement, avec des hélicoptères déposant des soldats et d'autres brisant les vitres pour pénétrer dans le bâtiment.

Des images télévisées montrent des assistants parlementaires opposer une résistance en utilisant des fauteuils et des extincteurs, permettant à des députés d’entrer pour voter l’annulation de la proclamation présidentielle. Certains parlementaires ont même escaladé les barrières pour rejoindre l’enceinte.


Interrogé sur ces événements, le général Park a répété:
"Je ne savais pas qu'il y avait des soldats à cet endroit"
, précisant qu'il ignorait si les armes étaient chargées.

Le rôle central du ministre de la Défense


Le ministre de la Défense Kim Yong-hyun, qui a démissionné jeudi, est désormais interdit de quitter le pays. Selon son adjoint Kim Seon-ho, désormais intérimaire, c'est Kim Yong-hyun lui-même qui a ordonné le déploiement des troupes, bien que leurs armes n’étaient pas chargées.

Kim Seon-ho a également affirmé qu’il s’était opposé au déploiement des militaires. Toutefois, l’origine du décret instaurant la loi martiale reste floue, l’adjoint précisant que le ministre de la Défense
"ne l’a pas écrit"
.

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