Crédit Photo : Narinder NANU / AFP
Dans la foulée de ce meurtre, la police de l'État de l'Haryana a annoncé qu'elle allait dresser une "liste des groupes d'autodéfense" pour les surveiller.
La police indienne a annoncé jeudi renforcer la surveillance des groupes hindous de protection des vaches, après la mort d'un jeune homme faussement accusé de contrebande de viande de bœuf.
La vache est considérée comme un animal sacré par la majorité hindoue, et son abattage est illégal dans de nombreux États de l'Inde, dont celui de l'Haryana (nord), où Aryan Mishra, 19 ans, a été tué le mois dernier.
Le Premier ministre ultranationaliste hindou, Narendra Modi, au pouvoir depuis 2014, a condamné ces pratiques, largement relayées sur les réseaux sociaux.
Le jeune Aryan Mishra a été tué le 24 août sur une autoroute, poursuivi par des individus armés qui le soupçonnaient de transporter de la viande de bœuf. Cinq suspects ont été interpellés.
Dans la foulée de ce meurtre, la police de l'État de l'Haryana a annoncé qu'elle allait dresser une
"liste des groupes d'autodéfense"
pour les surveiller, selon un de ses responsables, Aman Yadav.
Ces épisodes récurrents ravivent les craintes d'une reprise des violences inter-religieuses dans le pays le plus peuplé du monde.
"Quand les autorités laissent la bride sur le cou de ces groupes d'autodéfense, il n'est pas étonnant que surviennent des tragédies comme celle de l'Haryana"
, déplore jeudi un éditorial du quotidien Times of India.
Cette semaine, un septuagénaire musulman a été violemment frappé dans un train après avoir été accusé de transporter du bœuf. Le mois dernier, un autre musulman accusé d'en avoir mangé avait été lynché par la foule dans l'Haryana.
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