Haut-Karabagh: Bakou rejette en bloc les accusations de la France

09:5821/09/2023, Perşembe
MAJ: 21/09/2023, Perşembe
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Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères. Crédit photo: DHA
Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères. Crédit photo: DHA

Bakou a répondu aux critiques du ministère français des Affaires étrangères concernant les mesures antiterroristes prises par l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh.

Dans un communiqué partagé mardi dans la nuit, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a fermement rejeté les critiques formulées par Paris.


"Cette attitude de la France montre qu'elle n'a pas tiré les leçons de la situation à laquelle elle est confrontée aujourd'hui dans les anciennes régions coloniales et qu'elle poursuit ses politiques antérieures"
, a écrit le ministère azerbaïdjanais.

L'Azerbaïdjan a lancé une opération militaire d’envergure mardi en réponse aux provocations des forces armées arméniennes illégalement déployées dans la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabagh.

La déclaration a rappelé que la France, qui était co-présidente du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pendant la période où les territoires azerbaïdjanais étaient sous occupation arménienne, a davantage contribué à la poursuite de l'occupation qu'à une solution juste du problème.


Bakou a notamment rappelé que la France avait fait preuve d'une attitude anti-azerbaïdjanaise lors de la deuxième guerre du Karabagh.

Le document souligne que la France s’est tenue en dehors des efforts de paix dans la région et qu’elle n’a pas hésité à afficher une attitude favorable au séparatisme.


"Cette attitude de la France montre qu'elle n'a pas tiré les leçons de la situation à laquelle elle est confrontée aujourd'hui dans les anciennes régions coloniales et qu'elle poursuit ses politiques antérieures"
, a écrit le ministère azerbaïdjanais.

Les fonctionnaires français sont encore plus actifs que l'Arménie dans les déclarations et les initiatives anti-azerbaïdjanaises, selon Bakou.

"Les politiques antimusulmanes et anti-azerbaïdjanaises de la France et son ingérence inacceptable dans nos affaires intérieures montrent qu’elle ne comprend pas cette région, et le fait qu’elle s’en éloigne sera profitable à cette région".

Sur ce sujet, la France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies.


Déclarations de l'Europe


Le bureau de Josep Borrell, Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité:


Nous appelons à une cessation immédiate des hostilités et à la fin des activités militaires actuelles de l'Azerbaïdjan et invitons les parties à reprendre le dialogue.

Dans un message partagé sur les réseaux sociaux, le président du Conseil de l'UE, Charles Michel, a demandé l’arrêt immédiat des opérations militaires de l'Azerbaïdjan pour qu'un véritable dialogue puisse avoir lieu.


La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a pour sa part, rappelé les négociations menées par l'UE entre les parties et appelé Bakou à revenir à la table des négociations.


Déclarations des pays occidentaux et des Nations unies


Le Secrétaire d'État américain, Antony Bilnken, a affirmé que les
"activités militaires"
de l'Azerbaïdjan au Karabagh aggravaient la situation humanitaire avant d’appeler à une cessation immédiate des hostilités et à la reprise du dialogue.

Il a été également affirmé que ces opérations affaiblissent l'option de paix.

Le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, ont discuté au téléphone de l'opération lancée par l'Azerbaïdjan au Karabagh. Selon le communiqué de l'Élysée, Macron a condamné l'opération de l'Azerbaïdjan et a souhaité la fin de ce qu’il a qualifiée d
'"attaque"
.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a également exprimé son inquiétude quant à l'impact de l'évolution de la situation au Karabagh sur les civils. Appelant les parties à reprendre le processus de paix, Türk a souligné la nécessité d'assurer l'accès à l'aide humanitaire pour les personnes touchées par le conflit.


Déclarations de l'Iran


Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kenani, a fait une déclaration écrite concernant l'opération antiterroriste de l'Azerbaïdjan au Karabakh.


Se disant préoccupé par l'escalade du conflit au Karabagh, Kenani a souligné que les parties devaient respecter les dispositions de l'accord de cessez-le-feu et que les problèmes devaient être résolus par le dialogue.

"L'Iran considère le Karabagh comme une partie de la République d'Azerbaïdjan et estime que les problèmes, y compris les droits et la sécurité de ses habitants, doivent être résolus dans ce cadre et par le dialogue"
, a déclaré le porte-parole iranien.

Soulignant que les pays de la région ont un rôle important à jouer dans la résolution des problèmes, Kenani a réitéré que l'Iran est prêt à participer aux pourparlers dans le format 3+3.


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