Le chef de l'Etat français a bien tenté de convaincre, mais syndicats comme élus et représentants et population, rien n"y fait, la loi adoptée sur la réforme des retraites, remettant l'âge de la retraite à 64 ans au lieu de 62 ans ne passe pas.
Depuis mardi soir, la France et notamment la capitale s'embrasent. Les grévistes et les manifestants ne décolèrent pas.
A Paris, la ville se noie sous 9500 tonnes d'ordures, les éboueurs maintiennent les grèves, obligeant la Mairie de Paris à réunir une cellule de crise pour trouver une solution.
Des manifestants sont descendus dans la rue et ont bloqué l'entrée de l'aéroport Charles De Gaulle à Roissy. La section CDG de l'Union générale des travailleurs a annoncé sur son compte Twitter que les travailleurs syndiqués ont bloqué la route menant au terminal 1 de l'aéroport à partir de 10h00.
D'autre part, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé l'annulation de 30 % des vols à l'aéroport d'Orly à Paris prévus vendredi et samedi. Des décisions similaires devraient être prises dans la journée pour d'autres aéroports.
Près de 800 personnes (cheminots, personnels de santé, professeurs, élus, etc) ont pénétré dans la gare de Lyon à Paris aux alentours de 11 heures, ce jeudi, pour protester contre la réforme des retraites. Les manifestants ont investi par la suite les voies ferrées, entre les gares de Lyon et de Bercy, avec des fumigènes et des pétards, alors que des actions similaires ont été menées mercredi dans les gares de Nice et Marseille.
À Nice, la manifestation a mobilisé quelque 40 mille personnes, selon les chiffres communiqués par la CGT à la mi-journée. La police fait quant à elle état de 5200 manifestants.
À Marseille, une imposante manifestation a été rapportée par les médias et sur les réseaux sociaux. Les chiffres de la Confédération générale du travail font état de 280 mille manifestants, alors que la préfecture de police avance le chiffre de 30 mille uniquement.
Pour rappel, le projet de réforme des retraites, pourtant contesté par la rue, a été adopté sans vote, grâce au recours de l'article 49.3 de la Constitution qui permet au Gouvernement d'engager sa responsabilité pour faire passer un texte de loi en cas d'absence de la majorité absolue (50% + 1 voix) à l'Assemblée nationale.
Des motions de censure contre le gouvernement, s'en sont suivies, mais n'ont pu recueillir le nombre de voix suffisants (278 sur 287).
Les syndicats et l'opposition, de leur côté, ne lâchent pas.