France: la diaspora bangladaise célèbre la démission de Sheikh Hasina

15:426/08/2024, mardi
AFP
Un manifestant brandit le drapeau national du Bangladesh sur la place de la République, en soutien aux manifestations anti-gouvernementales au Bangladesh, après le renversement de la Première ministre bangladaise, Sheikh Hasina, à Paris, le 5 août 2024.
Crédit Photo : OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
Un manifestant brandit le drapeau national du Bangladesh sur la place de la République, en soutien aux manifestations anti-gouvernementales au Bangladesh, après le renversement de la Première ministre bangladaise, Sheikh Hasina, à Paris, le 5 août 2024.

Plus d'un millier de Bangladais se sont rassemblés lundi en fin d'après-midi à Paris pour célébrer la démission de la Première ministre du Bangladesh, après un mois de manifestations meurtrières.

"On est là pour célébrer la chute de la dictature au Bangladesh"
, s'est réjoui un manifestant présent, arborant fièrement un drapeau du pays et une pancarte avec le slogan
"Stop à la dictature".
Et d'expliquer:

Depuis 15 ans, on ne pouvait pas s'exprimer librement ni critiquer le gouvernement.

Près de 1.300 personnes étaient présentes sur la place de la République à Paris, selon la préfecture de police.

Sourire aux lèvres, de jeunes manifestants entonnaient des chants traditionnels et se prenaient en photo, drapés dans un drapeau du Bangladesh, vert avec un disque rouge au milieu.


Plus tôt dans la journée, la Première ministre Sheikh Hasina a fui Dacca en hélicoptère, après un mois de manifestations meurtrières, poussant le chef de l'armée à annoncer la formation prochaine d'un gouvernement intérimaire.


Au total, 356 personnes ont péri au Bangladesh dans des affrontements avec les forces de l'ordre depuis le début des manifestations en juillet, selon un bilan établi à partir de données de la police, de sources officielles et hospitalières.

Le gouvernement de Sheikh Hasina a notamment été accusé par des groupes de défense des droits humains d'utiliser les institutions de l'État pour consolider son emprise sur le pouvoir et éradiquer la dissidence, y compris en éliminant des militants de l'opposition.


Ces dernières années, de nombreux Bangladais ont fui leur pays pour trouver refuge en France.

En 2023, le Bangladesh était la deuxième nationalité en nombre de dossiers après l'Afghanistan, avec 9.149 demandes d'asile déposées, selon le rapport annuel de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).


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