La compétition internationale Games of the Future s’ouvre à Abou Dhabi, mêlant disciplines sportives et esport dans des formats hybrides inédits.
À Abou Dhabi, courses de drones, batailles de robots et matches de football hybrides sont au programme de la deuxième édition des "Games of the Future", une compétition internationale qui brouille les frontières entre sport réel et esport.
L’événement s’ouvre jeudi dans la capitale des Émirats arabes unis.
"Franchement, pour moi, c’est un concept qui va tout exploser"
, confie à la presse Naoufal Boumina, footballeur qui représentera aux Émirats l’équipe française United FC.
"Aujourd’hui, il y a beaucoup de concepts et de nouveaux formats. Mais celui-là, je pense qu’il va faire un boom. Tout le monde va kiffer."
L’an dernier, alors que le monde sportif continuait de tourner le dos à la Russie, la première édition avait eu lieu à Kazan, en présence de Vladimir Poutine lors de la cérémonie d’ouverture.
Selon les organisateurs, l’événement avait réuni 2.000 participants issus de plus de 120 pays, générant trois milliards de vues cumulées via les diffuseurs et les réseaux sociaux, pour une dotation totale de 10 millions de dollars.
À Abou Dhabi, jusqu’au 23 décembre, plusieurs disciplines se joueront sous forme
"phygitale"
, combinant pratique physique et numérique. En football, par exemple, la première mi-temps se dispute sur console avant une seconde période sur un terrain de five.
Joueurs hybrides et parrainage prestigieux
Joueurs hybrides et parrainage prestigieux
"Quand j’ai entendu parler du projet, j’ai trouvé ça incroyable. Au niveau esport, c’est du jamais-vu"
, explique Babacar Ndiaye, joueur et coach passé par plusieurs équipes d’eLigue 1, la compétition esport professionnelle de la Ligue de football (LFP).
Particularité du concept: pour chaque match, un ou deux gamers devront poser leur manette pour entrer sur le terrain aux côtés de footballeurs professionnels, à l’image de Kévin Ramirez, fort de 115 sélections en équipe de France de futsal.
"J’ai dû créer une équipe avec des joueurs hybrides"
, précise Ndiaye.
"Mais j’ai eu de la chance de trouver des joueurs professionnels d’esport qui ont un excellent niveau de football."
Pour l’occasion, le club bénéficiera du parrainage de l’entraîneur de l’équipe locale de United FC, Andrea Pirlo, champion du monde avec l’Italie en 2006.
"J’ai hâte de le voir"
, reconnaît Naoufal Boumina.
"On va passer une journée avec lui, s’entraîner avec lui… C’est magnifique."
La Formule 1 des airs
La Formule 1 des airs
Sélectionné pour la course de drones, Killian Rousseau, souvent présenté comme l’un des meilleurs pilotes français avec cinq titres nationaux, participera à Abou Dhabi en binôme avec Tristan Goin, ancien champion de France et influenceur drone.
"On est déterminés. On s’est beaucoup entraînés. En termes d’organisation générale, c’est l’une des plus grosses compétitions auxquelles j’ai participé"
, explique Rousseau, 21 ans, pilote professionnel à plein temps depuis un an et demi.
Contrairement aux formats habituels de courses de drones, disputées sur des sprints de deux à quatre tours, les Jeux du futur proposeront un format d’endurance de 20 minutes et 50 tours, avec relais entre pilotes, gestion des batteries et pit-stops. Souvent comparées à une Formule 1 des airs, ces courses se rapprocheront, pour cette édition, des 24 Heures du Mans.
Les prochaines éditions sont prévues au Kazakhstan en 2026, puis au Brésil et en Indonésie. Une étape en France n’est pas exclue.
"Je suis persuadé que c’est un concept qui va plaire au public français"
, estime Benjamin Bouhy, président fondateur de Phygital France.
"Je vais tout faire pour porter un dossier de candidature."
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