Macron se recueille sur la tombe de Mehdi Kessaci à Marseille, un mois après son assassinat

La rédaction avec
17:5416/12/2025, Salı
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Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une rencontre avec des lecteurs du quotidien La Provence dans le cadre de sa visite à Marseille, dans le sud de la France, le 16 décembre 2025.
Crédit Photo : MIGUEL MEDINA / POOL / AFP
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une rencontre avec des lecteurs du quotidien La Provence dans le cadre de sa visite à Marseille, dans le sud de la France, le 16 décembre 2025.

Emmanuel Macron s’est rendu ce mardi 16 décembre au cimetière Saint-Henri, à Marseille, pour se recueillir sur la tombe de Mehdi Kessaci, tué par balles en novembre. Le Président français était accompagné de la famille du jeune homme.

Cette visite s’inscrivait dans le cadre du déplacement présidentiel à Marseille, centré sur la lutte contre le narcotrafic et la rénovation urbaine.


Mehdi Kessaci, 20 ans, inconnu des services de police et porteur d’un projet de devenir gardien de la paix, a été abattu en pleine rue dans le 4ᵉ arrondissement de Marseille, le 13 novembre dernier. Son assassinat a provoqué une onde de choc, dans une ville déjà confrontée à une flambée de violences liées au narcobanditisme.

Son frère, Amine Kessaci, militant bien connu pour son combat contre les trafics et l’insécurité dans les quartiers populaires, avait immédiatement dénoncé un meurtre
"symbolique"
visant à intimider sa famille. En 2020 déjà, leur grand frère Brahim avait été tué dans un triple assassinat, dans des circonstances tout aussi violentes.

"La République est là"
, a assuré Emmanuel Macron, promettant que
"l’État gagnera cette nouvelle bataille"
contre les narcotrafiquants. Dans une déclaration à la presse ce mardi, il a de nouveau affirmé que le gouvernement poursuivrait une lutte
"sans merci",
aussi intense que celle engagée contre le terrorisme.


L’augmentation de l’amende forfaitaire pour usage de stupéfiants


La ville de Marseille, théâtre récurrent de règlements de comptes liés au trafic de drogue, voit dans ce double drame familial une fracture supplémentaire. Plusieurs élus locaux ont évoqué un
"point de bascule"
dans la prise de conscience nationale.

Au cours de sa visite, Emmanuel Macron a également échangé avec des habitants et des lecteurs du journal La Provence.


Il y a ciblé les consommateurs de drogues, estimant que
"rien de tout ça n’arriverait, s’il n’y avait pas des gens qui achètent gentiment de la cocaïne ou du hash"
. Il a annoncé une mesure immédiate : l’augmentation de l’amende forfaitaire pour usage de stupéfiants, portée de 200 à 500 euros.
"Il faut taper au portefeuille",
a-t-il insisté.

Le président espère ainsi inverser la dynamique de banalisation du narcotrafic, dénoncée depuis plusieurs années par des collectifs citoyens comme celui d’Amine Kessaci.


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