
L’armée sud-coréenne a envoyé à 23 reprises des tracts de propagande vers la Corée du Nord l’an dernier, sous l’administration de l’ancien président Yoon Suk Yeol, a déclaré mercredi une députée.
Ces informations, révélées par le bureau de Choo Mi-ae, membre du parti au pouvoir, proviennent d’une enquête menée par le ministère sud-coréen de la Défense.
Yoon Suk Yeol est accusé d’avoir autorisé l’envoi de drones vers la Corée du Nord afin de provoquer une riposte, qui aurait servi de prétexte à la proclamation de la loi martiale en décembre 2024.
La réunion du Conseil de sécurité nationale consacrée à cette reprise s’est tenue en présence de hauts responsables, dont l’ancien ministre de la Défense Shin Won-sik et l’ancien ministre de la Réunification Kim Yung-ho, mais les motivations précises de la décision restent classifiées.
À la suite de cette approbation, l’unité de propagande de l’armée a envoyé des tracts vers 35 zones ciblées, notamment des villes majeures comme Pyongyang et Wonsan, ainsi que des bases militaires, entre février et novembre 2024.
L’Assemblée nationale sud-coréenne avait annulé la loi martiale environ six heures après son annonce, et le président avait été destitué puis suspendu le 14 décembre. Arrêté et inculpé en janvier pour insurrection, Yoon Suk Yeol est devenu le premier président en exercice à être placé en détention. Libéré en mars, il a été de nouveau arrêté en juillet et demeure incarcéré. Il a été définitivement démis de ses fonctions par la Cour constitutionnelle en avril.









