Fillette sud-africaine disparue: la mère renonce à la liberté sous caution

16:5413/03/2024, mercredi
AFP
Un officier de la police sud-africaine (SAPS) regarde les accusés Stevano van Rhyn (à gauche) et Jacquen Appollis entrer dans la salle d'audience du tribunal de première instance de Vredenburg, le 13 mars 2024, où l'affaire de la disparition de Joshlin Rachelin Smith est jugée.
Crédit Photo : RODGER BOSCH / AFP
Un officier de la police sud-africaine (SAPS) regarde les accusés Stevano van Rhyn (à gauche) et Jacquen Appollis entrer dans la salle d'audience du tribunal de première instance de Vredenburg, le 13 mars 2024, où l'affaire de la disparition de Joshlin Rachelin Smith est jugée.

La mère d'une fillette de six ans dont la mystérieuse disparition a ému l'Afrique du Sud a renoncé mercredi à sa demande de liberté sous caution avant un éventuel procès, dernier rebondissement d'une affaire aux contours encore flous.

Joshlin Rachelin Smith a disparu il y a près d'un mois à Saldanha Bay, localité de pêcheurs située quelque 145 km au nord du Cap. La photo de l'enfant aux grands yeux clairs, souriante et portant des couettes, a largement circulé, d'intenses recherches menées par la police et une armée de volontaires étant toujours en cours pour tenter de retrouver sa trace.


Ces dernières semaines, la presse locale citant des sources policières avait évoqué la piste d'un enlèvement orchestré par la mère et son compagnon dans le but de vendre l'enfant à une guérisseuse traditionnelle.

Consultés par de nombreux Sud-Africains, les "sangoma" (en langue zouloue) jouent à la fois le rôle de conseiller et de médecin à travers la pratique de rites.


Lors d'une audience mercredi, un juge a annoncé que les chefs d'accusation contre la "sangoma", qui figure parmi les quatre suspects arrêtés, ont été abandonnés
"faute de preuves".

La mère âgée de 33 ans et son compagnon, inculpés avec un autre homme pour traite d'être humain à des fins d'exploitation et enlèvement, ont en revanche annoncé devant le tribunal abandonner leur demande de libération sous caution, faisant prendre un nouveau tour à l'affaire qui suscite la polémique.


Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté mercredi matin devant le tribunal local, une forte présence policière et des fils barbelés tentant d'empêcher tout débordement. Les protestataires réclamaient notamment la libération de la "sangoma" clamant son innocence.


Le rassemblement a été dispersé par des tirs de gaz lacrymogènes, ont constaté des journalistes.

La mère, cheveux frisés blonds et visage anguleux, a fondu en larmes à la fin de l'audience. La prochaine est prévue le 13 mai.


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