La Chambre américaine des représentants vote vendredi pour élire son président, le "speaker". Mais face à l'opposition affichée d'élus de son propre camp, le républicain Mike Johnson n'est pas assuré de conserver ce poste-clé, et le Congrès pourrait à nouveau plonger dans la tourmente.
Traditionnellement une formalité, cette élection au perchoir est compliquée cette année par la faible majorité des républicains à la chambre basse - seulement cinq sièges. Mike Johnson sait donc qu'il ne peut pas se permettre beaucoup de défections dans son camp.
Camouflet
Mike Johnson s'est cependant montré confiant, dans une autre interview sur Fox Business, estimant pouvoir être élu rapidement.
Il sait aussi qu'il peut compter sur l'appui de Donald Trump, qui espère éviter une bataille rangée entre républicains au Congrès avant son retour à la Maison Blanche le 20 janvier.
Le milliardaire Elon Musk, devenu l'une des voix qui compte le plus à Washington depuis son alliance tonitruante avec Donald Trump, lui avait emboîté le pas.
Juste avant Noël, le président élu n'avait pas obtenu l'inclusion dans un texte budgétaire d'une mesure sur le plafond de la dette qu'il réclamait pourtant haut et fort.
Et un nouvel échec pourrait donner un aperçu des difficultés que le républicain aurait à faire passer son programme au Congrès dans les premiers mois de sa présidence.
Luttes intestines
Une chute orchestrée par la frange trumpiste au Congrès, qui accusait Kevin McCarthy d'avoir accru le déficit en cédant trop aux démocrates - des accusations que l'on retrouve à présent contre Mike Johnson.
La destitution avait donné lieu à un psychodrame de 22 jours et exposé au grand jour les luttes intestines du camp républicain.
Si Mike Johnson n'atteint pas la majorité des voix exprimées vendredi, le scrutin se répétera dans les heures et les jours suivants, avec des négociations en coulisses, jusqu'à trouver l'heureux élu au perchoir.
En attendant, l'incertitude règne.