La Belgique réaffirme l'importance des relations bilatérales avec la Türkiye

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Le Ministre fédérale belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales, Bernard Quintin, et le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, lors d'une rencontre à Ankara, le 02 janvier 2025.

Le ministre belge des Affaires étrangères a salué, jeudi, la Türkiye, la qualifiant de partenaire majeur, mettant en exergue le rôle de la forte communauté d'origine turque dans le renforcement des relations entre les deux pays.

Bernard Quintin, s'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan dans la capitale Ankara, a déclaré que

"La Türkiye est l'un des partenaires les plus importants de la Belgique”

, citant une importante communauté turque en Belgique, ce qui renforce les liens entre les deux pays.

Ankara et Bruxelles commémorent, en 2024, le 60e anniversaire de l'Accord de travail entre la Türkiye et la Belgique, a déclaré Quintin, avant d'ajouter qu'

"aujourd'hui, les Belgo-turcs représentent une partie importante de notre société et de notre pays".

"La communauté turque s'est distinguée non seulement dans la société civile, mais aussi dans la sphère politique en Belgique"

, a-t-il déclaré, soulignant l'existence de

"plusieurs maires et plusieurs ministres d'origine turque"

"Cela démontre qu'en un temps relativement court, la communauté turque s'est véritablement intégrée au système belge et c'est pourquoi je considère le maintien de ce dialogue régulier entre nos deux pays à tous les niveaux comme essentiel"

Il a souligné que la valeur des échanges commerciaux entre Bruxelles et Ankara avait atteint 12 milliards d'euros (environ 12,31 milliards de dollars), faisant de la Türkiye le quatrième partenaire commercial de la Belgique hors UE.

“C'est donc très important pour nous, mais je sais que nous pouvons encore faire mieux”

, a-t-il remarqué.

Le diplomate a réaffirmé le soutien de la Belgique au processus d'adhésion de la Türkiye à l'UE et à la modernisation de l'union douanière.
"Vous pouvez compter sur une actualisation de l'union douanière qui sera bénéfique pour les deux parties"
, a-t-il projeté.

"Vous pouvez également compter sur notre soutien en tant que pays candidat sur cette voie"

, a-t-il déclaré, soulignant l'importance d'un processus d'élargissement de l'UE fondé sur le mérite.

Situation en Syrie

En ce qui concerne la nouvelle administration syrienne, le ministre des Affaires étrangères a déclaré:

"Nous voulons absolument soutenir le nouveau gouvernement"

"Nous leur en avons déjà fait part. J'ai dépêché, la semaine dernière, mon envoyé spécial pour le Moyen-Orient à Damas pour parler avec cette nouvelle administration, en disant que nous sommes prêts à les soutenir"
, a-t-il affirmé.

Il a souligné l'engagement de la Belgique en faveur de l'intégrité territoriale de la Syrie, de la protection des minorités et d'une gouvernance fondée sur le droit international.

Tout en exprimant sa volonté d'alléger les sanctions contre la Syrie, Quintin a souligné l'importance d'actions concrètes de la part de Damas.

"Les mots sont importants, et certainement en politique, mais les faits sont également importants. Nous les jugerons donc sur leurs actes"

, a-t-il noté.

Il a également réitéré le soutien de la Belgique au retour volontaire des réfugiés syriens.

"Nous sommes également très désireux de vous aider à faciliter le retour des réfugiés. Cela doit se faire en parallèle avec les règles de retour des réfugiés, mais ils doivent aider à la reconstruction de la Syrie et ne pas être un fardeau. C'est donc très important, et nous sommes tout à fait disposés à vous aider (la Türkiye)

", a-t-il déclaré.

Pour rappel, Bashar Al-Assad, dirigeant de la Syrie depuis près de 25 ans, s'est réfugié en Russie après que des groupes anti-régime se sont emparés de Damas le 8 décembre dernier, mettant fin au règne du parti Baas, qui était au pouvoir depuis 1963.

Ce changement est intervenu après que les combattants se soient rapidement emparés de villes clés au cours d'une offensive qui a duré moins de deux semaines.

Situation en Palestine

Abordant la guerre d'Israël contre la Palestine, il a appelé à la fin des violences et à la libération des otages.

"La violence doit cesser, l'aide humanitaire doit affluer, les otages doivent être libérés et nous devons ensuite aider les Israéliens et les Palestiniens à s'asseoir ensemble autour d'une même table pour travailler sur la seule solution viable, celle de la solution des deux États"

, a-t-il poursuivi.

Il a également déclaré que son pays appliquerait toute décision prise par les tribunaux internationaux à l'égard d'Israël et des responsables israéliens.

Malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, l'armée israélienne a poursuivi sa guerre génocidaire contre Gaza, qui a fait près de 45 600 victimes, principalement des femmes et des enfants, depuis une attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour la guerre qu'il menait contre l'enclave.