La Syrie est désormais pleinement souveraine, à l'exception de la zone tenue par le PKK/YPG. Dès lors, il ne semble pas possible pour une minorité de se rebeller contre Damas. Damas dispose à la fois d'une force armée organisée et de la majorité de la Syrie. En cas de crise, les civils peuvent intervenir avant l'armée, et les minorités en sont conscientes.
Qu'en est-il de la question du PKK/YPG ? Selon des informations non confirmées, Ahmad al-Charaa a rencontré des représentants des YPG et les a informés qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de déposer les armes. Que cette information soit confirmée ou non, nous savons que c'est le souhait de la nouvelle administration syrienne et de la Türkiye.
La possibilité d'établir un État terroriste satellite des États-Unis et d'Israël dans le nord de la Syrie n'est plus envisageable. Une fédération ? La Türkiye et la Syrie n'en veulent pas non plus. Par conséquent, les YPG déposeront les armes, ils seront représentés dans l'administration de Damas, ils pourront prendre part à la nouvelle armée syrienne; en d'autres termes, un État unitaire sera établi en Syrie.
Nous pouvons dire que les jours du PKK en Syrie sont terminés.
Le PKK n'est plus aussi en sécurité en Irak qu'auparavant. Le gouvernement régional irakien montre clairement qu'il n'est pas à l'aise avec la présence d'une organisation terroriste dans le nord de l'Irak. D'une part, la Türkiye a poussé le PKK à franchir la frontière en luttant contre le terrorisme et, d'autre part, elle fait pression sur l'administration du nord de l'Irak. Le PKK n'est plus une organisation aussi utile pour les États-Unis qu'auparavant. S'il devait être utilisé contre l'Iran, l'Iran interviendrait durement contre le PKK parce qu'il ne bénéficie pas de la pression internationale comme la Türkiye. Si le PKK est engagé par l'Iran, Téhéran, qui traverse déjà une période difficile, sera encore plus en difficulté.
La fin de l’aventure est également en vue pour le PKK en Irak.
Nous constatons également que les débats en Türkiye sur Öcalan ont maintenant trouvé un contexte. On peut se demander comment l'appel lancé ou à lancer par Öcalan sera reçu à Qandil et dans le nord syrien. Cependant, la réponse positive ou négative à cet appel ne changera pas le résultat. Soit le PKK acceptera que la fin de l’aventure est arrivée et déposera les armes, soit il sera coincé entre les forces de la Türkiye, de la Syrie et de l'Irak et devra se soumettre à la force.
L'attaque de Daech dans la ville américaine de la Nouvelle-Orléans est sans aucun doute significative en raison de son timing. L'administration Biden, utilisant cette attaque comme excuse, voudra continuer à soutenir les YPG parce qu'ils luttent contre Daech et gardent les prisonniers de Daech. Ici, ce que l'on attend de la Türkiye, c'est une détermination totale, dont elle fera preuve.
L'expérience de Mahabad, établie en 1946 avec la connivence de la Russie, qui s'est effondrée en peu de temps et a eu des conséquences amères, va se répéter, cette fois avec la connivence et la lâchage des États-Unis dans le nord de la Syrie. La première expérience a été sanglante; cette fois-ci, le processus sera sanglant ou non, selon l'écho que rencontrera l'appel d'Öcalan.
Rappelons-le une fois de plus: Il n'est pas question qu'Abdullah Öcalan quitte İmralı. Ce n’est pas nécessaire, et ce n'est pas non plus possible. Il n'y a pas non plus de processus de négociation, de marchandage, d'ouverture, etc. La Türkiye a les coudées franches. Öcalan peut garantir une résolution pacifique de la question; si ce n'est pas le cas, la question sera résolue quelle qu’n soit la manière.
L'approche de l’AK parti à l'égard des Kurdes est déjà connue; la récente approche historique du président du MHP, Devlet Bahçeli, qui embrasse les Kurdes, donne de l'assurance et de l'espoir aux Kurdes, tant en Türkiye qu'en Syrie. Les portes d'une nouvelle ère s'ouvrent pour les Kurdes, libérés de la domination du PKK et loin du piège américain et israélien.
Répétons-le: Le succès de tout ce processus dépend de la position résolue de la Türkiye et de la nouvelle administration syrienne, en particulier face aux États-Unis. Toute concession entraînera des conséquences négatives pour la Türkiye et fera naître le nouvel État syrien avec des obstacles. La Türkiye et la Syrie sont pleinement déterminées. Par conséquent, la question du PKK est terminée pour la Türkiye, l'Irak et la Syrie.
Une nouvelle ère s'ouvre dans notre région. Cette nouvelle ère sera bénéfique pour tout le monde ; elle sera encore meilleure pour les Kurdes. Si Dieu le veut.
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