- 14.11.2024, Perşembe
- 18:47
Le chef du parti Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, le Premier ministre français Gabriel Attal, et le député du parti le Nouveau Front Populaire (NFP), Manuel Bompard.
Gabriel Attal, pour la majorité présidentielle, Jordan Bardella pour le Rassemblement national (RN) et Manuel Bompard pour le Nouveau Front Populaire (NFP), ont débattu de leurs programmes respectifs, à l'occasion d'un grand débat diffusé ce mardi soir en direct.
À cinq jours du premier tour du scrutin législatif, les représentants des trois principaux blocs candidats ont fait le tour des principales préoccupations des Français, dont le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration et l'économie.
Alors que Jordan Bardella proposait une baisse de la TVA sur les énergies, de 20 à 5,5%, Gabriel Attal l'a accusé de promettre
"la lune"
aux électeurs et évoque de son côté une baisse de 15% des prix de l'électricité
"dès l'hiver prochain".
Le Premier ministre a ensuite accusé Manuel Bompard, dont le programme prévoit le passage du SMIC à 1600 euros net, de faire peser un risque de chômage massif dans le pays avec
"un emploi sur six"
qui serait supprimé suite à cette mesure.
S'agissant de la réforme des retraites, le NFP a réaffirmé sa volonté de ramener l'âge de départ à 60 ans, tandis que le RN propose un départ à 60 pour les carrières pénibles après 40 annuités de cotisations, mais un départ à partir de 62 ans et 42 annuités pour les autres.
Ainsi, un travailleur ayant débuté sa vie active a 24 ans, ne pourrait partir à la retraite à taux plein qu'à partir de 66 ans, a fait savoir Jordan Bardella.
Le débat s'est davantage tendu au moment d'aborder la question de l'immigration, alors que le RN souhaite interdire l'accès à des postes stratégiques aux binationaux.
Gabriel Attal lui a lancé:
Le message que vous faites passer, c'est que quand on est binational, on est demi-national, on ne serait pas des vrais Français.
Ce débat intervenait alors que le RN est toujours en tête des sondages et pourrait remporter jusqu'à 280 sièges au Palais Bourbon. Le NFP arriverait en seconde position avec une projection allant jusqu'à 210 sièges dans le meilleur des cas.
La majorité présidentielle reste à la traîne avec à peine plus d'une centaine de sièges qui pourraient être remportés.
Pour rappel, Emmanuel Macron a procédé, le 9 juin courant, à la dissolution de l'Assemblée nationale après la débâcle des élections européennes.
Face au score historique du RN, dont la liste menée par Jordan Bardella a obtenu 31,47%, les tractations ont immédiatement débuté dans tous les partis, conduisant à des alliances.
Les élections législatives anticipées se tiendront les 30 juin et 7 juillet dans tout le pays.
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