Cancer: des professionnels africains de la santé demande à accéder aux dernières technologies médicales

09:4730/03/2024, samedi
AA
Un agent de santé promottant la sensibilisation, la détection précoce et le dépistage des cancers liés au genre lors de la journée de dépistage à la clinique Lawley 2 à Lawley, Johannesburg, le 28 novembre 2023.
Crédit Photo : Roberta Ciuccio / AFP
Un agent de santé promottant la sensibilisation, la détection précoce et le dépistage des cancers liés au genre lors de la journée de dépistage à la clinique Lawley 2 à Lawley, Johannesburg, le 28 novembre 2023.

Des professionnels de la santé ont appelé ce vendredi à accéder aux technologies numériques médicales dans la lutte contre le cancer, afin d'améliorer les chances de diagnostic, de traitement et de guérison potentielle de la maladie.

S'exprimant lors de la première conférence internationale sur le cancer E3 à Kigali, la capitale du Rwanda, les experts ont déclaré que l'accès aux nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle, les images endoscopiques et la réalité virtuelle pourraient améliorer la détection et le traitement précoces du cancer.


Jacques Morescaux, fondateur de l'IRCAD, un institut leader en chirurgie mini-invasive et en endoscopie, a appelé les pays en développement à s'inspirer des autres pays, où les médecins utilisent la haute technologie pour résoudre certains problèmes médicaux tels que les chirurgies à distance.


Avec de telles technologies,
"on estime que la précision de la détection précoce du cancer est supérieure à 90 %, dépassant de loin les capacités des médecins généralistes",
a-t-il précisé.

Selon les experts, il est essentiel d'investir dans la détection précoce, incluant le dépistage, afin que la maladie soit détectée à un stade largement gérable.

Organisée sous le thème "Combler le fossé : faire progresser les soins, la recherche et l'éducation contre le cancer en Afrique au-delà de l'ère post-COVID", la conférence qui s'est étalée sur deux jours a discuté des soins, de la recherche et de l'éducation contre le cancer en Afrique.


Les participants du monde entier ont souligné que la réduction des disparités, la promotion de la collaboration et la conduite de changements transformateurs sont également essentielles à la lutte contre le cancer.

Il existe
"un besoin urgent de construire des ponts qui nous relient, transcendent les frontières et nous conduisent vers un avenir où le cancer ne sera plus une condamnation à mort",
a déclaré John Koshy, chef du comité organisateur de la conférence.

Pour Albert Tuyishime, chef du département de prévention et de contrôle des maladies au Centre biomédical du Rwanda, les efforts de sensibilisation et de détection précoce peuvent augmenter le taux de survie des patients atteints de cancer en Afrique.


Tuyishime a déclaré que sensibiliser les gens et les prestataires de soins de santé primaires aux risques et aux signes du cancer peut grandement les aider à prendre des mesures pour réduire les facteurs de risque de développer la maladie.


En 2022, les estimations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) indiquent le chiffre de 20 millions de nouveaux cas de cancer et de 9,7 millions de décès liés au cancer dans le monde.

Le cancer est responsable de près d'un décès sur six dans la région africaine, la prévalence croissante de la maladie sur le continent étant directement liée à l'incidence élevée de facteurs de risque clés, tels que le tabagisme, la sédentarité et l'alimentation malsaine.


À lire également :






#Afrique
#Albert Tuyishime
#chirurgie mini-invasive
#endoscopie
#Jacques Morescaux
#lutte contre le cancer
#Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
#Rwanda
#technologies médicales