Un projet de loi visant à interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans a été présenté au Parlement australien jeudi.
Les entreprises qui ne respecteraient pas cette réglementation pourraient écoper d’amendes dépassant 30 millions d’euros.
Une législation pionnière
L’Australie est souvent en pointe sur les questions de régulation numérique pour protéger les enfants. La limite d’âge proposée figurerait parmi les mesures les plus strictes au monde, bien que son application pratique reste floue.
Des enjeux techniques et des critiques
Ces dernières années, la réputation des réseaux sociaux a été ternie par des affaires de cyberharcèlement, d'exploitation sexuelle de mineurs et la diffusion de contenus illégaux ou dangereux.
Katie Maskiell, de l’Unicef Australie, a averti que la mesure pourrait ne pas être une "solution miracle" pour protéger les enfants. Elle craint que les jeunes se tournent vers des espaces en ligne non réglementés et difficilement surveillables.
Un mouvement global
D’autres pays ont récemment adopté des mesures similaires, bien que souvent incomplètes.
États-Unis: En Floride, une loi interdisant l'ouverture de comptes pour les moins de 14 ans entrera en vigueur en janvier 2025.
Espagne: Depuis juin, une loi interdit l’accès des moins de 16 ans aux réseaux sociaux, sans encore préciser les modalités de contrôle.
Chine: Depuis 2021, les mineurs doivent s’identifier via une pièce d’identité pour accéder aux plateformes, et leur temps d’utilisation est limité à 40 minutes par jour pour les moins de 14 ans sur Douyin, la version chinoise de TikTok.
En Australie, X (anciennement Twitter) est par ailleurs engagé dans une bataille juridique avec le régulateur d’internet, concernant la modération des contenus violents sur la plateforme.