La manœuvre de retrait des troupes françaises, débutée début octobre, a représenté un défi logistique puisqu'il impliquait en partie un périple de 1.700 km sur des routes et pistes traversant des régions désertiques et marécageuses où sévissent des groupes terroristes, pour rejoindre la capitale tchadienne N'Djamena où se trouve le commandement des forces françaises au Sahel.
Selon des sources proches du dossier, une partie des containers français sortis du Niger sera acheminée par voie terrestre de N'Djamena vers le port de Douala au Cameroun, un trajet d'environ 1.500 km traversant également des zones dangereuses, avant de prendre le chemin de la France par voie maritime.
Au Niger, le gros des troupes françaises étaient déployées sur la base aérienne de Niamey, et les autres aux côtés des forces nigériennes sur deux postes avancés dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, considérée comme un repaire de groupes liés à Al-Qaïda et Daech.
Il reste toutefois au Niger des contingents américain, et plus modestement, allemand et italien. Début décembre, Niamey a annoncé mettre fin à deux missions, civile et militaire, de l'Union européenne.
Les États-Unis et l'Allemagne se sont dits prêts à reprendre les discussions avec les Nigériens.
Depuis plusieurs mois, le Sahel connaît une recrudescence d'attaques par des terroristes et des groupes rebelles qui a fait des centaines de morts.
Le Mali, le Burkina Faso et désormais le Niger, qui ont fait alliance contre le terrorisme, se sont également rapprochés de Moscou.
Au Mali, le départ contraint des militaires français en 2022 avait laissé un goût amer: les bases de Menaka, Gossi et Tombouctou avaient très rapidement été occupées par les paramilitaires russes de Wagner.
En tout, 58 soldats français ont été tués au combat au Sahel depuis 2013 et l'opération Serval lancée par le président de l'époque, François Hollande, pour soutenir le gouvernement malien face aux groupes armés.